« Il va falloir tout donner, je pense que c’est le match de notre vie », a insisté le milieu de terrain français Blaise Matuidi vendredi, à deux jours de la finale du Mondial-2018 contre la Croatie. L’interview suivante sont les propos recueillis en conférence de presse par l’AFP.
Comment faire pour battre la Croatie ?
« On doit jouer notre jeu, comme on l’a fait jusqu’à présent. On a fait de très beaux matches à élimination directe notamment. On est une équipe qui sait bien défendre ensemble, à la récupération du ballon. On est très forts pour aller faire des attaques rapides, on sait aussi jouer en attaques placées parfois. Voilà, il faudra être concentré parce qu’en face, c’est une grande équipe avec des joueurs de très haut niveau et beaucoup d’expérience ».
La Croatie a joué plusieurs prolongations. Est-ce un avantage pour vous ?
« Pas du tout, on n’est pas dans cette optique-là, de se dire qu’ils ont joué trois prolongations. On l’a vu lors du dernier match, ils ont fini en trombe. Ils ont mal débuté et après, on avait l’impression qu’ils jouaient leur premier match, c’était assez incroyable. C’est une équipe qui va répondre présent. Je ne pense pas que leurs matches en prolongation ou aux penalties seront un handicap pour eux ».
Les larmes ont-elles séché depuis l’Euro-2016 ? Est-ce un levier pour cette finale ?
« Les larmes ont séché mais c’est encore dans un petit coin de la tête et tant mieux, ça doit servir pour dimanche, même si je n’aime pas ressasser le passé. Ça sert de leçon, on sait ce que c’est qu’une finale. On va l’aborder différemment et espérer faire un grand match pour gagner ».
Êtes-vous impatient de disputer cette finale ? Parvenez-vous à dormir ?
« Pour l’instant bien, merci, j’espère que ça va continuer. C’est vrai qu’une finale de Coupe du monde, c’est un rêve d’enfant qui se réalise. Elle est tellement proche cette Coupe qu’on a envie de la toucher. Mais avant de la toucher, il y a 90 minutes voire 120. Il va falloir tout donner. Je pense que c’est le match de notre vie. A nous de mettre tout en œuvre pour réaliser ce rêve de soulever la Coupe du monde ».
Quel regard portez-vous sur votre sélectionneur Didier Deschamps et son évolution ?
« Ça fait longtemps qu’on le côtoie, moi en particulier. Il est là depuis 2012. Il a su créer un groupe à son image. C’est lui le patron, le chef du navire. Il a fait de grandes choses en tant que joueur et en tant qu’entraîneur aussi. Il a essayé de retranscrire ça sur ses joueurs. C’est important. Il a toujours eu cette rigueur, cette façon de diriger, qui fait qu’il est différent. Honnêtement, on est très heureux d’avoir un sélectionneur comme ça. Autant de résultats, ce n’est pas anodin. Tout ce qu’il met en place, ça paye. Il faut lui tirer notre chapeau ».
Comment jugez-vous les critiques sur Olivier Giroud, qui ne marque pas ?
« Olivier, c’est un joueur qui est là depuis un moment maintenant, un joueur très important pour le groupe, un cadre. On est très content de sa Coupe du monde. Après on peut dire, oui, il ne marque pas, mais si vous regardez ses matches, il fait beaucoup, énormément offensivement et défensivement aussi, il aide beaucoup. Pour nous, c’est super comme il est en ce moment. Bien sûr pour lui, il y a peut-être cette frustration de ne pas pouvoir marquer, mais le plus important c’est que l’équipe gagne et qu’il puisse l’aider à gagner. Les critiques ne sont pas justifiées car il fait un gros travail de sape. On est très contents d’Olivier ».
Dans votre équipe, on ressent beaucoup de sacrifices les uns pour les autres…
« C’est notre grande force de pouvoir se battre les uns pour les autres. C’est dû aussi à l’ambiance qui règne dans le groupe. On vit tellement bien, on est capable de passer des heures et des heures ensemble, ça a été parfois au bout de la nuit (rires). Aujourd’hui, on a 23 guerriers, on voit cet état d’esprit à chaque but, on voit sauter même ceux qui jouent moins. C’est une famille qui est née, elle se doit de finir par ce trophée ».
D.V avec AFP
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