Juste avant le coup d’envoi de leur premier match du Mondial-2022 contre l’Angleterre le 21 novembre à Doha au Qatar, les joueurs iraniens se sont abstenus de chanter leur hymne national en soutien aux victimes des manifestations durement réprimées dans leur pays.
Durant la semaine, leur capitaine Alireza Jahanbakhsh avait expliqué que les joueurs décideraient « collectivement » de chanter ou non l’hymne national.
Depuis le début du soulèvement en Iran, causé par la mort le 16 septembre de la jeune Mahsa Amini âgée de 22 ans, arrêtée par la police des mœurs à Téhéran pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict imposé par le régime, le refus de chanter l’hymne de la République islamique est devenu l’un des leviers utilisés par les sportifs iraniens pour manifester leur soutien au mouvement.
C’est dans ce contexte que les joueurs iraniens ont bravé l’interdiction de leur fédération.
Ils ont affiché publiquement leur soutien au mouvement de révolte en cachant leur maillot & en se parant de noir, lors de leur match ???? le 27 sept. dernier.pic.twitter.com/vMW0gRJPHl
— FC Geopolitics (@FCGeopolitics) November 21, 2022
« Femmes Vie Liberté », pouvait-on lire en anglais sur une banderole dans les tribunes occupées par les Iraniens, qui, retirée, a vite disparu.
Les sportifs iraniens soutiennent le mouvement
Ce geste symbolique, parfois couplé au port d’un brassard noir en signe de deuil, a depuis été repris par de nombreux autres sportifs iraniens lors de compétitions à l’étranger.
Le 27 septembre, l’équipe nationale de football a ainsi refusé d’entonner ce chant avant un match amical de préparation à la Coupe du monde disputé en Autriche contre le Sénégal (1-1). Vêtu d’une parka noire dépourvue de tout blason et masquant le logo de la Fédération, les joueurs sont restés muets, la plupart la tête baissée.
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