Mondial-2023: orgie offensive pour les Bleus, inquiétude pour Dupont

Par Epoch Times avec AFP
22 septembre 2023 06:49 Mis à jour: 22 septembre 2023 06:52

Un record et une inquiétude. Le XV de France a sorti les muscles en inscrivant quatorze essais face aux modestes Namibiens (96-0), complètement dépassés, jeudi à Marseille, où le capitaine Antoine Dupont est sorti, touché à la mâchoire.

Avec la plus large victoire de leur histoire, une semaine après une victoire poussive contre l’Uruguay (27-12), les Bleus ont envoyé un message à la planète rugby en frappant un grand coup, sans pitié, à l’image des cartons infligés par la Nouvelle-Zélande (71-3) à ces mêmes Namibiens ou ceux de l’Irlande (82-8) et de l’Afrique du Sud (76-0) devant la Roumanie.

Sortie prématurée de la superstar Antoine Dupont

Le seul bémol, et il est de taille, vient donc de la sortie prématurée de la superstar Antoine Dupont (46e), qui a cédé sa place sur protocole commotion à la suite d’un choc violent à la tête du centre des Welwitschias Johan Deysel, exclu sur l’action.

« Il est à l’hôpital. Il passe des examens: il y a une suspicion de fissure ou de fracture au niveau du maxillaire », a indiqué le sélectionneur Fabien Galthié.

Le demi de mêlée et capitaine français Antoine Dupont (au.c) reçoit des soins médicaux pendant le match de la poule A de la Coupe du monde de rugby 2023 entre la France et la Namibie, le 21 septembre 2023. (Photo : CHRISTOPHE SIMON/AFP via Getty Images)

Dupont est sorti sous les yeux de son coéquipier toulousain Romain Ntamack, présent dans les tribunes du Vélodrome après avoir été victime d’une rupture du ligament croisé du genou gauche lors de la préparation qui l’a privé du Mondial.

A Marseille, les Bleus ont retrouvé leurs cadres et redonné le sourire à leurs supporters puisque les ailiers Damian Penaud (6e, 21e, 54e) et Louis Bielle-Biarrey (40e+1, 64e), le centre Jonathan Danty (9e, 26e), le troisième ligne Charles Ollivon (18e, 68e), le deuxième ligne Thibaud Flament (34e), l’arrière Melvyn Jaminet (76e) ou les demis de mêlées Antoine Dupont (38e) et Baptiste Couilloud (47e) ont tous aplati, avec un essai de pénalité pour finir (80e).

Penaud (45 sélections) est troisième meilleur marqueur de l’histoire du XV de France

Avec ses 31e, 32e et 33e essais internationaux, Penaud (45 sélections) est même devenu le troisième meilleur marqueur de l’histoire du XV de France, devant Philippe Saint-André (32 essais entre 1990 et 1997) mais derrière Vincent Clerc (34) et Serge Blanco (38).

Mieux, les Bleus ont fait coup double au Vélodrome: ils ont signé le bonus offensif français le plus rapide de leur histoire en Coupe du monde, acquis dès la 21e, et battu le record d’essais inscrits depuis le début du mandat de Fabien Galthié. Ils avaient jusque-là passé « uniquement » sept essais à l’Italie (50-10) en 2021 puis l’Angleterre (53-10) cet hiver à Twickenham.

Les Tricolores ont également laissé un adversaire « fanny » pour la première fois depuis une victoire en Argentine (27-0) en 2016.

Très inspirés, particulièrement disciplinés, diablement efficaces

Au-delà des statistiques, ils ont surtout étouffé leurs adversaires avec un Antoine Dupont rayonnant à la baguette (avant sa sortie, le demi de mêlée toulousain avait déjà distillé quatre passes décisives à la pause). Les coéquipiers de Cyril Baille et Jonathan Danty, solides pour leurs retours, n’ont – en outre – concédé que quatre pénalités, remportés leur cinq mêlées… Bref, le XV de France a rempli son contrat.

« On était un peu frustrés par la performance de la semaine dernière. On s’était dit qu’il fallait l’oublier et qu’on parte comme sur un match de phase finale. On a mis les bons ingrédients et quand on évolue à ce niveau, c’est normal qu’on gagne », a expliqué Anthony Jelonch.

« On a bien construit notre match: on a été justes dans notre boulot, on a été justes et ça nous projette pour la suite. On a pris le score rapidement, on est restés dans le collectif. Ça montre le caractère de l’équipe », a abondé Ollivon.

Très inspirés, particulièrement disciplinés, diablement efficaces, les hommes de Fabien Galthié ont fait le travail, emmagasinant de la confiance avant d’affronter l’Italie, le 6 octobre à Lyon, puis de se tourner vers les quarts de finale.

Sur la route d’une quatrième finale, après celles, perdues, de 1987, 1999 et 2011, se dressera en effet une montagne: un des cadors du groupe B, le « groupe de la mort » où croisent les champions du monde sud-africains ou les n°1 mondiaux irlandais, voire les surprenants écossais, l’équipe qui a le plus battu les Bleus de Galthié.

Mais, en attendant, le XV de France dispose d’un peu plus de deux semaines sans match, dans la douceur aixoise, pour préparer l’ultime rencontre de la phase de groupe. Et récupérer Antoine Dupont.

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