Un rouge qui coûte très cher: le XV de France s’est incliné en quarts de finale de la Coupe du monde, dimanche à Oita (sud du Japon) face au pays de Galles (20-19), alors qu’il menait jusqu’au stupide carton rouge récolté par Sébastien Vahaamahina, à trente minutes de la fin.
On reparlera probablement longtemps, en France, de cette exclusion définitive, de la même manière que les Gallois ressassent encore, huit ans plus tard, le carton rouge reçu dès la 18e minute par leur capitaine Sam Warburton lors de la demi-finale du Mondial-2011 remportée par les Bleus (9-8).
Huit ans plus tard, c’est à la 49e minute que Vahaamahina, pourtant un des cadres de cette équipe, a perdu ses nerfs. Les Bleus, devant (19-10), avaient alors constitué un ballon porté au lieu de prendre la pénalité…. Et le Néo-Calédonien a asséné un violent coup de coup au troisième ligne gallois Aaaron Wainwright, qui l’enserrait dans le maul.
Arbitrage vidéo, sanction logique: 25 minutes plus tard, le XV de France, encore devant (19-13), cédait définitivement après une mêlée en introduction devant leur ligne, emportée. Le nom du sauveur gallois s’appelle Ross Moriarty (75), qui s’est saisi du ballon cafouillé par les Tricolores, qui ne le reverront plus ou presque lors des cinq dernières minutes.
Ainsi s’arrête le parcours des Bleus en Coupe du monde avant les demi-finales pour la deuxième fois consécutive. Alors, qu’auparavant, ils n’avaient échoué avant ce stade que deux fois, en 1991 et 2015.
Cette statistique acte un vrai recul sur la scène internationale. La France a quatre ans pour se remettre d’aplomb d’ici la prochaine édition, qu’elle organisera en 2023.
Avec un nouveau staff, dirigé par Fabien Galthié, dont le pari de le faire venir dès cet été pour sauver les meubles après un Tournoi des six nations inquiétant, pris par le président de la Fédération Bernard Laporte, a été globalement manqué.
Quand bien même le XV de France a sauvé les apparences en évitant une première sortie de route avant les quarts de finale.
Il est cruel pour les Bleus, qui se sont écroulés au coup de sifflet final, que leur parcours s’arrête après ce match, probablement le meilleur qu’ils ont livré ces quatre dernières années. Et assurément le plus abouti des quatre produits au Japon.
La partition tricolore a été jouée en deux temps, séparés par le carton rouge de Vahaamahina. Un premier enjoué, durant lequel ils ont pris les devants (19-10) en jouant juste tactiquement en jouant souvent au pied mais en attaquant à la main dès que l’occasion se présentait.
Ils ont été récompensés par trois essais, dont deux superbes, avec des courses dans le bon tempo et des passes après-contact: non pas le premier, marqué par… Vahaamahina (5) en ramassant le ballon au ras d’un regroupement, mais les deuxième et troisième.
Charles Ollivon a ainsi conclu entre les poteaux après une percée de Virimi Vakatawa, relayé par Romain Ntamack puis Antoine Dupont (8), avant que Vakatawa, l’un des meilleurs Bleus en attaque, ne s’affale dans l’en-but, servi par Penaud après une fixation parfaite de Ntamack (32, 19-10).
Après le carton rouge, où ils ont longtemps résisté face à des Gallois peu inspirés, « grattant » ici une pénalité dans leurs 22 mètres (66), trouvant là une bonne touche pour faire reculer les Gallois (Médard, 61e).
Mais ils ont aussi manqué le coche en perdant, déjà, le ballon sur une mêlée en leur faveur à 10 mètres de la ligne galloise, à dix minutes de la fin.
Ils peuvent aussi nourrir des regrets à quinze contre quinze: en première période, ils n’ont pas concrétisé deux situations d’essai, et laissé revenir dans la rencontre le XV du Poireau: le capitaine Guilhem Guirado a perdu au contact un ballon, dont s’est saisi… Wainwright pour un essai à zéro passe (12e, 12-7).
Les Bleus ressasseront aussi probablement les cinq points (deux poteaux) oubliés en route en première période par Ntamack. A l’heure du bilan final, ils pèsent lourd, mais probablement moins que le carton rouge de Vahaamahina.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.