Historique: pour la première fois, deux Françaises se sont affrontées en finale d’un Championnat du monde, mercredi à Abou Dhabi, avec un premier titre et une « revanche sur la vie » pour Margaux Pinot, victorieuse de Marie-Eve Gahié en -70 kg.
Jamais depuis 2010, quand les nations ont été autorisées à inscrire plus d’un judoka par catégorie, la France n’avait placé deux des siens en finale. C’est désormais chose faite.
Pour Margaux Pinot, 30 ans, cette victoire a un goût de « revanche sur la vie » après sa non-sélection aux JO, la fédération française ayant décidé d’envoyer… Mari-Eve Gahié, 27 ans, chez les -70 kg.
Il y a deux ans, j’étais au plus bas
« Il y a encore deux ans, j’étais au plus bas. Il a fallu que je me remette en place suite à des petits soucis personnels », a-t-elle euphémisé. « Il a fallu que je retrouve le chemin des tatamis ».
En 2022, Pinot avait accusé son ancien compagnon de violences conjugales, avant qu’il soit relaxé. Elle avait aussi eu un accident de moto, qui avait nécessité un mois d’arrêt et qui avait perturbé sa préparation aux Mondiaux de Tachkent.
Elle reprend aujourd’hui la voie du succès, après avoir fini en bronze mondial en 2019. Grâce à son titre, elle sauve aussi l’honneur de la France, qui n’avait pas encore remporté l’or dans cette édition.
« On est super fiers parce que c’est vrai que ce n’est jamais arrivé, c’est arrivé en junior, mais en senior non, il faut bien une première à tout », a réagi Christophe Massina, le responsable de l’équipe de France masculine.
Les Bleues ajoutent deux médailles, d’or et d’argent
Après les médailles de bronze d’Amandine Buchard (-52 kg) et de Clarisse Agbégnénou (-63 kg) obtenues ces derniers jours, les Bleues ajoutent donc à leur total deux médailles, d’or et d’argent.
Lors d’un combat tendu, sous les cris de leurs deux compagnons dans une salle au public clairsemé, les deux judokas pensionnaires du PSG Judo, qui se connaissent par coeur, se sont départagées en prolongation.
En demi-finales, Pinot et Gahié avaient expédié leurs adversaires: la première a terrassé sur ippon la Grecque Elisabet Teltsidou en 19 secondes seulement, la deuxième a mis 1 min 23 pour se défaire de la Belge Gabriella Willems sur deux waza-ari.
Chez lez -78 kg, Madeleine Malonga (sélectionnée aux Jeux) et Audrey Tcheuméo tenteront de récolter le bronze, chacune dans un combat différent, respectivement contre la Coréenne Lee Jeong-yun et la Britannique Emma Reid.
Massina espère un « carton plein »
S’il espère un « carton plein » avec deux autres médailles pour cette journée, Massina assure qu' »il n’y a pas de soulagement » après avoir risqué un zéro pointé au niveau des titres cette année.
« L’important c’est que les filles s’expriment à leur meilleur niveau, et encore une fois on est dans un championnat où on prépare les Jeux olympiques, il ne faut pas oublier l’objectif », a-t-il rappelé.
Chez les hommes en revanche, l’équipe de France n’a ramené aucune médaille de Ces Mondiaux, à l’image du titulaire olympique Maxime-Gaël Ngayap Hambou et d’Alexis Mathieu en -90 kg mercredi.
Léa Fontaine (+78 kg) sera la seule tricolore engagée jeudi, avant la compétition par équipes mixtes vendredi en conclusion des Mondiaux.
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