Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues d’Oulan-Bator, par moins 25 degrés Celsius, pour protester contre la corruption et réclamer la démission du président du Parlement.
La corruption, les scandales et les détournements de fonds publics par le gouvernement ont déclenché une vague de colère chez les citoyens mongols, qui se sont rassemblés jeudi dans la capitale, pour une des plus grandes manifestations que la Mongolie ait connu.
Quelque 25.000 personnes sont descendues dans les rues d’Oulan-Bator, selon les organisateurs, la police parlant quant à elle d’environ 5.000 participants.
« Les richesses de notre pays ont été dérobées« , a déclaré dans un discours lors de la manifestation le député Batzandan Jambalsuren, qui accuse les deux partis politiques principaux et le président du Parlement Miyegombo Enkhbold d’avoir « brisé le pays en mille morceaux« .
M. Enkhbold (PPRM ex-communiste) est accusé de vendre des postes du gouvernement, comme vice-ministre ou encore secrétaire d’État, et d’avoir récolté au moins 60 milliards de tugrik (environ 20 millions d’euros).
Les appels à sa démission ont débuté après l’échec d’une motion de censure le mois dernier au Parlement, qui cherchait à renvoyer le Premier ministre mongol et son gouvernement, au milieu d’un scandale de corruption impliquant des politiciens de haut rang dans une affaire de détournements de fonds.
Depuis la motion de censure en novembre, 40 députés boycottent les sessions plénières: le Parlement n’a pas pu tenir de séance ordinaire depuis cinq semaines, retardant son travail législatif et la nomination des ministres.
L’instabilité politique est un problème constant dans la jeune démocratie mongole, qui a adopté sa première Constitution en 1992, après des décennies passées sous le joug communiste.
La Mongolie a vu depuis se succéder 15 gouvernements différents, chacun durant en moyenne un an et demi.
Selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International, la principale organisation non-gouvernementale de lutte contre la corruption dans le monde, la Mongolie se classait en 2017 au 103e rang sur 180 pays, chutant pour la deuxième année consécutive.
HS avec AFP
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