Jugé le 13 septembre pour des menaces réitérées à l’encontre de plusieurs contrôleurs des transports en commun montpelliérains, le prévenu a été condamné à une peine de prison ferme.
Vendredi dernier, un usager du tramway qui circulait régulièrement sans titre de transport a été condamné pour des menaces adressées à plusieurs contrôleurs de la société des Transports de l’agglomération de Montpellier (TAM).
Le prévenu, qui arbore une « barbe fournie » selon Midi Libre, avait notamment menacé un agent de lui asséner un coup de couteau « dans le dos, quand le ramadan [serait] terminé ». « Tu ne t’y attendras pas », avait-il ajouté.
Fin mai, il avait également intimé à une contrôleuse de baisser « les yeux », et ce, parce qu’elle était « une femme ». « Je vais te tuer, tu es le chien des Blancs », avait encore déclaré l’accusé à un autre agent de la TAM.
Contrôleurs menacés à Montpellier : « Je vais te tuer, tu es le chien des Blancs » https://t.co/rPeoFJ5Ckd pic.twitter.com/RGg4XKrBau
— Midi Libre Montpellier (@MLMontpellier) September 16, 2019
« Ils venaient travailler avec la peur au ventre »
Des propos « haineux » qui « traduisent le fond de sa pensée », a estimé le psychiatre à qui est revenu la charge d’examiner le prévenu. Lors d’un passage au commissariat, il aurait également signé un document administratif de la mention « Dieu est le plus grand » rédigée en arabe d’après les déclarations faites par son interprète.
« Je n’avais jamais rencontré une personne comme ça, qui a autant de haine dans les yeux. Il provoquait les contrôleurs pour les faire sortir de leurs gonds », a expliqué un contrôleur de la TAM pendant l’audience qui s’est déroulée le 13 septembre.
« Ces agents ne se sentaient plus en sécurité, ils venaient travailler avec la peur au ventre, craignaient qu’il mette ses menaces à exécution », poursuit l’avocat des parties civiles.
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— Association OLRA (@OLRA_asso) September 16, 2019
« Quand on a entendu ce qu’il a dit, on a honte pour lui »
Pendant son procès, le prévenu a présenté ses excuses, affirmant qu’il était lui-même « choqué » d’avoir pu prononcer les mots qui lui étaient reprochés. « Oui, j’ai honte, je regrette mes gestes », a-t-il assuré.
« Sa souffrance doit être entendue, comprise […] Je ne pense pas qu’il n’y ait pas de restauration possible dans le champ social. Il faut faire en sorte qu’il ne soit pas définitivement exclu de la société », a plaidé l’avocat de l’accusé Maître Olivier Rapini.
« Nous n’avons pas les moyens de sonder les cœurs et les âmes », a soutenu Me Rapini en faisant part de son étonnement quant aux conclusions de l’expertise psychiatrique.
« Les propos haineux proférés par monsieur ne sont pas anodins, ils sont réitérés, de façon totalement gratuite. Quand on a entendu ce qu’il a dit, on a honte pour lui », a pour sa part observé le représentant du ministère public.
Le prévenu a finalement été condamné à une peine de deux ans de prison, dont six mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans. Il devra verser 400 euros de dommages et intérêts aux victimes, ainsi que 150 euros au titre des frais de justice.
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