Un adolescent albanais soupçonné d’avoir porté plusieurs coups de couteau à un père de famille vendredi dernier à Montpellier, a été mis en examen pour « violence en réunion avec un couteau » et placé sous contrôle judiciaire. Il est retourné à l’hôtel où il est hébergé avec d’autres mineurs isolés.
Âgé de 16 ans, un immigrant albanais soupçonné d’avoir asséné plusieurs coups de couteau à un père de famille agressé sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle dans la soirée du 7 septembre a été mis en examen pour violences aggravées.
Accompagné de son frère, ce quadragénaire était venu en aide à son fils Ilian, attaqué par un groupe d’Albanais hébergés dans des structures d’accueil de Montpellier.
« Tombé dans un guet-apens », le père de famille avait été poignardé au niveau du thorax à plusieurs reprises, pendant que son frère recevait des coups de bouteilles et de planches cloutées sur la tête.
« Vers le petit lac, une quinzaine de personnes nous est tombée dessus avec des bouteilles, des pierres, des planches cloutées… une véritable organisation », a expliqué le père d’Ilian aux journalistes du Midi Libre.
#Montpellier : #poignardé par des #Albanais en tentant de secourir son fils >> https://t.co/lFkmhgAnNl pic.twitter.com/XDXDhejUnr
— Valeurs actuelles (@Valeurs) 10 septembre 2018
Des mineurs isolés « hébergés dans un hôtel qui est comme une pension de famille »
Dès le 8 septembre, la brigade anti-criminalité de Montpellier interpelle trois Albanais âgés de 15, 16 et 17 ans, avant de les placer en garde à vue.
Faute d’éléments suffisants, deux mineurs sont relâchés, tandis que celui âgé de 16 ans est déféré devant le parquet après que le père l’a formellement identifié comme étant l’auteur des coups de couteau.
Placé sous contrôle judiciaire, il a ensuite été remis en liberté et a pu rejoindre l’hôtel où il est pris en charge par les services d’Aide sociale à l’enfance.
Il a désormais l’interdiction de se rendre sur l’Esplanade Charles-de-Gaulle, la place de la Comédie et devant le lycée Joffre.
Interrogée par France Bleu, Véronique Calueba-Rizzolo – conseillère départementale de l’Hérault (Front de gauche) – a indiqué que les trois mineurs soupçonnés d’avoir pris part aux violences étaient « hébergés dans un hôtel qui est comme une pension de famille » et qu’ils avaient « vu leur éducateur le matin même [du jour de l’agression] ».
Le jeune albanais auteur des coups de couteau sur l’esplanade replacé en foyer sous contrôle judiciaire https://t.co/HZZtMJ5JSn
— France Bleu Hérault (@bleuherault) 12 septembre 2018
« Il y a une convention internationale qui oblige les États à les accueillir »
Contrairement aux adultes, les migrants mineurs ne relèvent pas uniquement du droit des étrangers, mais dépendent aussi du droit des enfants qu’ils peuvent opposer à l’État dans lequel ils se rendent.
Ils bénéficient ainsi des mêmes droits qu’un enfant français en danger et sont pris en charge dans le cadre du dispositif de la protection de l’enfance.
« Du simple fait qu’ils sont mineurs, il y a une convention internationale qui oblige les États à les accueillir. […] Il y a des arrivées tous les mois de jeunes mineurs qui ont 14, 15, 16 ou 17 ans », explique Véronique Calueba-Rizzolo.
« Pour certains, ils ont un passeport et peuvent prouver qu’ils sont mineurs, pour d’autres, ils sont pris en charge et leur minorité est évaluée. Comme ils sont mineurs, ce sont des enfants, donc on est obligé de les prendre en charge, de s’en occuper, de les héberger, de les nourrir et de les mettre en foyer ou dans une structure d’accueil », poursuit la conseillère départementale déléguée à l’enfance.
Selon France Bleu, environ 400 jeunes étrangers – qualifiés de « mineurs isolés » – seraient accueillis actuellement dans le département de l’Hérault.
Une prise en charge qui a coûté 4 millions d’euros au département en 2016, d’après les chiffres de l’Assemblée des départements de France cités par France Bleu.
Sur l’ensemble du territoire français, la prise en charge globale des mineurs isolés venus de l’étranger s’est élevée à 1 milliard d’euros en 2016.
En octobre 2017, Édouard Philippe avait d’ailleurs annoncé la mise à disposition d’une rallonge de 132 millions d’euros pour le budget 2018, afin de faire face aux surcoûts engendrés par l’augmentation des arrivées de mineurs isolés.
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