Mardi 20 décembre à Montpellier dans l’Hérault, un millier de personnes ont défilé roses blanches à la main, pour rendre un dernier hommage à Aymen mortellement fauché par un chauffard lors des célébrations de la demi-finale du Mondial entre la France et le Maroc.
Après une prière à la grande mosquée Averroès, proche du quartier de la Paillade où vivait l’adolescent âgé de 14 ans et où il a été percuté le 14 décembre par un chauffard qui a ensuite pris la fuite, des centaines de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi sur le parking d’une salle de spectacles à la périphérie de la ville.
D’abord clairsemée, la foule a rapidement gonflé pour atteindre 1000 personnes, selon la préfecture de l’Hérault, au moment où le cortège s’est dirigé en silence vers le cimetière de Grammont, distant d’environ 700 mètres.
« Justice pour Aymen »
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, avait pris place au second rang, derrière des proches de l’adolescent portant une banderole frappée des mots « Justice pour Aymen », entre sa photo et une colombe de la paix. Certains participants, hommes et femmes mélangés, brandissaient une rose, d’autres dressaient le poing en signe de détermination.
Près d’une semaine après les faits, le conducteur du véhicule, qui a pris la fuite après avoir percuté le jeune Aymen dans des circonstances qui restent à éclaircir, est toujours activement recherché. L’adolescent était mort peu après sa prise en charge médicale.
Devant le centre funéraire, son frère aîné a appelé une fois de plus à « l’apaisement », à « la prière » et au « recueillement ». « Il faut beaucoup de patience », a-t-il ajouté, avant que le cercueil du jeune homme, recouvert d’un drap mortuaire vert, soit porté en terre dans le carré musulman du cimetière.
« Beaucoup de respect »
« Ça s’est passé avec beaucoup de respect. Cela fait plaisir de voir que des gitans sont venus pour dire qu’ils ne sont pas d’accord avec ce qui s’est passé », a confié après la cérémonie à l’agence France Presse (AFP) Hassan Khaldoune, une connaissance du père d’Aymen.
Le chauffard, qui a été identifié, est membre de la communauté des gens du voyage, présente depuis des décennies à Montpellier. Au lendemain de la mort de l’adolescent, des échauffourées ont eu lieu dans deux quartiers défavorisés de Montpellier. Plusieurs poubelles et une voiture ont été incendiées et un appartement a été saccagé.
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