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Montpellier : un hypermarché propose par erreur des télévisions à 30 euros, la police obligée de faire évacuer le magasin

janvier 10, 2020 0:30, Last Updated: janvier 10, 2020 0:30
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Une erreur d’étiquetage a provoqué une pagaille phénoménale dans les rayons d’un hypermarché Géant Casino de la cité héraultaise, des dizaines de clients refusant de quitter le magasin sans leur télévision à prix cassé.

C’est une scène surréaliste qui s’est déroulée le 8 janvier à l’hypermarché Géant Casino du centre commercial Odysseum.

En fin de journée, la direction de l’établissement a en effet été contrainte d’appeler la police pour faire évacuer plusieurs dizaines de clients qui refusaient de quitter les lieux.

Un litige lié à une erreur d’étiquetage ayant fait passer le prix d’une télévision Philips 55 pouces (140 cm) de 439,99 euros à 30,99 euros selon France 3.

L’information s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux et des dizaines de clients ont voulu profiter de l’occasion, pensant qu’il s’agissait d’une promotion liée au début des soldes.

Les clients exigent de ne pas payer davantage 

Une fois arrivés en caisse, les acheteurs se sont toutefois vu expliquer qu’il s’agissait d’un problème d’affichage.

Les hôtesses leur ont ensuite indiqué qu’ils devaient payer le prix du téléviseur calculé en fonction de la remise proposée avant l’erreur d’étiquetage, ce qui a provoqué une pagaille magistrale.

Bon nombre de clients du magasin ont en effet tout simplement refusé de quitter les lieux sans le téléviseur à prix cassé. Vite débordée, la sécurité de l’hypermarché a dû faire appel aux policiers afin d’éviter que la situation ne dégénère.

« Nous sommes situés juste en face des lignes de caisse de Géant Casino. J’ai vu beaucoup de policiers et un attroupement de personnes. On m’a dit qu’il y avait un problème d’affichage sur les télés. Certains avaient ainsi mis dans leur chariot 4 à 5 TV. Quand on a quitté le magasin à 20 h, il y avait encore beaucoup de monde sur place », témoigne Jean-Christophe – qui travaille à la serrurerie 2A Services minutes + de la galerie commerciale – dans les colonnes du quotidien régional.

Selon Midi Libre, l’enseigne, qui devait normalement fermer ses portes à 21h30, n’a pu baisser le rideau qu’à 1 heure du matin.

Les clients refusant de payer le prix adéquat, soit 309,90 euros, sont finalement reparti sans la fameuse télévision.

De son côté, la direction de Casino a rapidement identifié l’origine du problème d’étiquetage, celui-ci provenant vraisemblablement d’une erreur informatique.

Si la télévision Philips devait bien faire l’objet d’une remise d’environ 30 % à l’occasion des soldes et être proposée à un peu plus de 300 euros, une mauvaise manipulation a fait passer le prix de vente à environ 30 euros.

« Si nous avions vendu avec l’erreur de prix, nous aurions vendu à perte »

Interrogée par France 3, Michèle Bernarda, membre de l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers, souligne qu’« en cas d’erreur d’étiquetage, la clause [L211-A du Code de la consommation] s’interprète dans le sens le plus favorable aux consommateurs ».

La jurisprudence estime toutefois que cette disposition ne s’applique pas en cas de prix affiché anormalement bas. « Le consommateur est considéré comme étant normalement avisé et ne peut donc prétendre considérer que c’est la valeur réelle du produit », observe Mme Bernarda.

« Quand le prix affiché est manifestement erroné et ne correspond pas à la valeur réelle du bien, le vendeur est en droit de dire qu’il a commis une erreur et donc de ne pas faire payer le prix affiché », renchérit Claude Gaubert – responsable de l’association UFC Que Choisir de Montpellier – sur France Bleu.

Un cas de figure qui semble bel et bien correspondre à celui constaté au sein de l’hypermarché Casino du centre commercial Odysseum de Montpellier.

« Si nous avions vendu avec l’erreur de prix, nous aurions vendu à perte. Or, une circulaire de 1988 interdit cela sous peine d’être poursuivi juridiquement pour concurrence déloyale », rappelle pour sa part Hélène Jadot, qui appartient au service communication du groupe Casino.

D’après les journalistes de France Télévision, une dizaine d’autres établissements du groupe Casino ont été touchés par cette erreur d’étiquetage.

L’hypermarché Casino de Béziers aurait notamment connu la même mésaventure que l’enseigne montpelliéraine. Les prix erronés ont depuis été rectifiés.

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