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Morbihan : ils affichent des annonces pour recruter des dealers sur plusieurs arrêts de bus

septembre 10, 2019 18:58, Last Updated: septembre 10, 2019 18:58
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Pour le moins provocatrice, l’initiative a été mise en œuvre par des riverains bien décidés à faire pression sur la mairie de Vannes afin qu’elle intervienne pour faire cesser le trafic de stupéfiants qui pourrit la vie des habitants de la commune.

Excédés par le trafic de drogue qui gangrène le quartier de Ménimur depuis plusieurs mois, et plus particulièrement le parc de Kermesquel, à Vannes, des riverains ont décidé de placarder de fausses offres d’emploi sur les arrêts de bus de la commune afin de faire réagir les autorités.

« Dans le cadre du développement du trafic de drogues au bois de Kermesquel, nous recherchons rapidement dealer/guetteur », peut-on lire sur les affichettes estampillées de la mention « urgent ».

« Placés à l’entrée du parc, vos principales missions seront :

– Avertir le plus rapidement possible de l’arrivée de la police (nationale ET municipale).

– Accueillir les clients (100 à 200 personnes par jour).

– Intimider les riverains et les dissuader de pénétrer dans le bois.

– Détériorer au maximum l’espace naturel avec vos détritus, emballages et papier brûlés. 

Vous êtes idéalement mineur, fainéant, vous aimez l’argent facile et vous n’avez pas peur de crier… ce poste est pour vous ! », conclut l’annonce qui fait également état d’un salaire net d’impôt de « 200 euros par jour ».

La mairie vannetaise accusée de laisser faire

Une initiative provocante destinée à souligner l’ampleur du trafic de stupéfiants dans cette ville de plus de 50 000 habitants. Depuis le mois de mars, les riverains réunis autour du collectif anti-drogue de Vannes multiplient d’ailleurs les actions pour faire pression sur la mairie, accusée de laisser faire.

En juin et en juillet, le collectif avait ainsi déployé plusieurs banderoles à différents endroits de la ville pour appeler les élus à prendre la mesure du problème, rapporte Ouest-France.

Des banderoles rapidement retirées par les services de la mairie, ce qui avait amené les riverains à déplorer que la municipalité soit plus prompte à ôter les banderoles de protestation « qu’à lutter contre ce phénomène ».

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