L’unique médecin généraliste de l’Ile-aux-Moines (Morbihan) ne pourra plus exercer, faute d’avoir reçu au moins une injection de vaccin contre le Covid-19. Depuis le 15 septembre, le cabinet de Christine Hochard est donc fermé.
« C’est mon corps qui dit non »
« Je n’interdis à personne de se faire vacciner. Sauf que voilà, moi je ne peux pas. C’est mon corps qui dit non », indique Christine Hochard sur le répondeur de son cabinet, rapporte France 3 Bretagne. L’unique médecin généraliste de l’Ile-aux-Moines, une commune de 620 habitants, exerce depuis janvier dernier à la suite du départ de son prédécesseur. Mais depuis le 15 septembre, elle a dû fermer son cabinet.
C’est « le cœur gros avec beaucoup d’émotion et de douleur que je suis obligée de fermer », reconnaît-elle, avouant sa surprise lorsqu’elle a constaté que le gouvernement était finalement allé « jusqu’au bout ». « Sans cette obligation vaccinale, je me serais peut-être faite vacciner… », confie-t-elle.
Elle explique encore ne pas être contre la vaccination, et pour preuve, « 98 % des habitants de l’île sont désormais vaccinés ». Cependant, elle déclare que son combat est tourné vers les enfants, qu’elle souhaite « protéger », estimant que « les effets de ces produits à long terme, on ne les connaît pas ».
« Je le regrette mais c’est sa liberté »
La fermeture du cabinet de la généraliste est d’autant plus dramatique qu’il avait déjà fallu un an pour trouver un remplaçant du précédent médecin. Philippe Le Bérigot, le maire de l’île, souligne que Christine Hochard l’a informé de cet arrêt d’activité « la veille de la fermeture du cabinet médical ». « Je le regrette mais c’est sa liberté », poursuit l’édile, qui s’inquiète toutefois de trouver une solution pour les résidents de l’Ehpad de l’île. L’élu explique être en contact avec l’Agence régionale de santé et envisage de faire venir des médecins vacataires à la journée, indique France 3. Il examine aussi la possibilité de faire des téléconsultations.
Quant aux habitants, certains se disent inquiets en raison de l’âge avancé de la majorité des habitants. Ils pensent que l’absence de médecin va poser problème, aussi bien pour le renouvellement des ordonnances que pour les urgences. Christine Hochard est consciente que sa décision puisse être mal venue auprès de certains de ses patients. Elle a tenu à continuer d’assurer les soins urgents. Pour cela, elle a demandé l’autorisation au conseil de l’ordre des médecins du département. « Savoir qu’à cause de mon choix, je risquais de mettre la vie de mes patients en danger, alors là, je l’aurais mal vécu… », reconnaît-elle. La généraliste envisage peut-être de se faire vacciner. Elle présume que la fermeture de son cabinet « n’est pas définitive ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.