La mort du dirigeant cubain Fidel Castro a provoqué la joie des exilés du pays à Miami, alors que les dirigeants de nombreux pays ont officiellement exprimé leur peine.
Dans la demi-heure qui a suivi l’annonce de la mort de Fidel Castro, âgé de 90 ans, des manifestations de joie se faisaient entendre dans le quartier de Little Havana à Miami. Des milliers de personnes faisaient tinter des marmites, agitaient des drapeaux cubains et poussaient des cris de jubilation. « Cuba, oui ! Castro, non ! » et « Cuba libre ! », pouvait-on entendre dans la foule.
« Ça me semble étrange », témoigne Gabriel Morales, financier quadragénaire habitant Miami et dont les parents ont fui Cuba à l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro.
« J’ai attendu cet évènement toute ma vie, ça semble irréel ! » écrit Morales dans un texto adressé à un journaliste d’AP.
De célèbres opposants au communisme comme Garry Kasparov. Cet ancien champion mondial du jeu d’échecs est désormais président de la Human Rights Foundation. Il a exprimé son sentiment à travers un tweet : « Fidel Castro a été l’un des plus grands monstres du 20e siècle. On devrait seulement se lamenter qu’il ait pu infliger aussi longtemps une telle misère à Cuba et au-delà. »
Fidel Castro was one of the 20th century's many monsters. We should lament only that he had so long to inflict misery on Cuba and beyond.
— Garry Kasparov (@Kasparov63) November 26, 2016
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Pourtant Fidel Castro a été regretté par certains anciens et même actuels dirigeants.
« Fidel Castro a fait tout son possible au 20e siècle pour détruire le système colonial, pour établir des relations de coopération », a déclaré l’ancien dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev à l’agence de presse Interfax.
Salvador Sanchez Ceres, le bras droit du président salvadorien, a déclaré quant à lui qu’il se sentait « profondément attristé » en parlant de « l’ami et éternel compagnon, le Commandant Fidel Castro Ruz ». Sanchez Ceres a été l’un des meneurs de la guérilla dans les années 1980, que la guerre civile a marquée par la terreur et les massacres.
Le président mexicain Enrique Pena Nieto a posté dans un tweet que « Fidel Castro était un ami pour le Mexique, promouvant des relations bilatérales basées sur le respect, le dialogue et la solidarité. »
Peter Hain, ancien membre du Cabinet britannique et militant contre l’apartheid, a cependant tempéré les louanges adressées à l’ancien révolutionnaire cubain. Il est revenu sur certains aspects du long règne de Castro en déclarant : « Bien qu’il soit responsable d’impardonnables violations des droits de l’homme et de la liberté d’expression, Castro a créé une société sans précédent par la gratuité des soins, de l’éducation, et où chacun avait les mêmes chances, en dépit de l’étranglement dû à l’embargo américain ».
« Ses troupes ont infligé la première défaite aux troupes sud-africaines présentes en Angola en 1988, marquant un tournant dans la lutte contre l’apartheid. »
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