La ville de Paris rendra hommage à la marathonienne ougandaise Rebecca Cheptegei en donnant son nom à un site sportif, a annoncé vendredi matin la maire de la capitale, Anne Hidalgo.
Cheptegei, 33 ans, qui avait participé au marathon lors des Jeux olympiques de Paris le mois dernier, finissant à la 44e place, a succombé à de graves brûlures jeudi après avoir été arrosée d’essence et incendiée chez elle au Kenya par un homme, identifié comme Dickson Ndiema Marangach, alors qu’elle revenait de l’église avec ses enfants.
« Sa beauté, sa force, sa liberté »
« Paris ne l’oubliera pas. Nous lui consacrerons un site sportif pour que sa mémoire et son histoire restent parmi nous et contribuent à porter le message de l’égalité, qui est un message porté par les Jeux olympiques et paralympiques », a déclaré Mme Hidalgo lors d’une conférence de presse.
« Elle nous a éblouis ici à Paris. Nous l’avons vue. Sa beauté, sa force, sa liberté, et c’est vraisemblablement sa beauté, sa force et sa liberté qui étaient intolérables pour la personne qui a commis ce meurtre », a ajouté Mme Hidalgo.
My Aim Is To Outweigh The Painful Days We Had
Un « meurtre violent »
Sa mort a suscité une condamnation générale, les Nations unies la qualifiant de « meurtre violent ». Les organisateurs des Jeux olympiques de Paris ont fait part de leur « profonde indignation et tristesse ».
« Notre sport a perdu une athlète talentueuse dans les circonstances les plus tragiques », a réagi Sebastian Coe, le président de World Athletics. Il a également salué les qualité sportives de l’Ougandaise, estimant que « Rebecca était une coureuse incroyablement polyvalente qui avait encore beaucoup à donner sur les routes, les montagnes et les pistes de cross-country ».
M. Coe a déclaré qu’il discutait avec les membres du conseil d’administration de World Athletics « pour évaluer comment nos dispositifs de sécurité pourraient être améliorés afin de prendre en compte les abus en dehors du sport, (…) pour protéger au mieux nos athlètes féminines contre les abus de toutes sortes ».
Janet Museveni, première dame et ministre de l’Éducation de l’Ouganda, a aussi tenu à réagir sur le réseau social X : « La nouvelle de la mort tragique de notre fille Rebecca Cheptegei, due à la violence domestique, est profondément troublante. »
Le ministre kényan des Sports, Kipchumba Murkomen, a déclaré qu’il s’agissait d’un « rappel brutal » qu’il fallait faire davantage pour lutter contre les violences sexistes.
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