Gérald Darmanin a annoncé mardi que « sept » personnes avaient été interpellées « aux environs de Toulouse » dans le cadre de l’enquête ouverte après la mort samedi soir de Thomas, un lycéen de 16 ans, à Crépol (Drôme) lors d’une fête communale.
« L’enquête dira si ce sont les personnes qui sont les auteurs de ce crime odieux », a ajouté le ministre de l’Intérieur, qui s’exprimait lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Gérald Darmanin a souligné que ces interpellations étaient intervenues mardi après « 70 auditions » réalisées par la gendarmerie.
Assassinat ignoble à #Crepol : les services de police et de gendarmerie sont mobilisés pour interpeller les auteurs de ce crime et les présenter à la justice pour une peine que j’espère ferme et exemplaire. 7 individus ont été interpellés. La fermeté va continuer. pic.twitter.com/fsvxOjoUwi
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 21, 2023
Le procureur de Valence Laurent de Cailly avait évoqué lundi soir « des suspects en cours d’identification » et « une évolution opérationnelle rapide » après de multiples auditions de témoins, accompagnées de relevés sur le terrain, d’analyses de relais téléphoniques et d’images de vidéosurveillance.
La porte-parole de la gendarmerie nationale a décrit mardi matin une « bagarre d’une violence assez inouïe pour un village de 500 habitants », refusant d’employer le terme de « rixe » utilisé par le parquet de Valence pour décrire les faits. « Une rixe, ce sont deux groupes de jeunes qui ont décidé de prendre rendez-vous et de s’affronter, ici, on n’est pas dans cette configuration là », a-t-elle dit.
« Ils sont venus avec l’envie de tuer »
« Ce n’était pas une rixe mais une attaque : ils sont venus avec l’envie de tuer », s’est émue Josette Place, une retraitée membre du comité de Fêtes jointe par l’AFP mardi. Selon elle, les jeunes à l’origine des violences sont arrivés en groupe, en fin de soirée à la salle des Fêtes « avec des parpaings et des couteaux ». « Ils ne venaient pas s’amuser, heureusement que les vigiles étaient là », assure celle qui se dit « traumatisée » par les événements.
Selon les éléments communiqués par le parquet, tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche quand une dizaine de jeunes ont tenté de s’introduire dans la salle communale où se tenait un bal sur invitation. L’un d’eux a blessé d’un coup de couteau un vigile qui tentait de le bloquer, des participants inscrits à la soirée sont intervenus en soutien et s’en est suivie une bagarre à l’extérieur du bâtiment.
Mortellement blessé par un coup de couteau, le jeune Thomas est mort lors de son transport vers l’hôpital de Lyon. Les violences ont aussi fait huit blessés dont deux jeunes de 28 et 23 ans hospitalisés dans un état d’urgence absolue. Leur pronostic vital n’est plus engagé, selon une source proche du dossier. « Ca va mieux, ils s’en sortent », assure Josette Place qui se tient au courant de leur état depuis leur hospitalisation.
Une marche blanche est prévue mercredi à 13h30 à Romans-sur-Isère, où se trouve le lycée du jeune Thomas. Cet hommage organisé par la famille « se veut apolitique par respect pour la famille », précise un message publié sur le compte Facebook du club de rugby RC Romans-Péage où le lycéen jouait. Les obsèques sont prévues vendredi dans le village voisin de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, selon le quotidien Le Dauphiné Libéré.
« Les auteurs (…) jugés par une cour d’assises »
Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a pour sa part promis devant les députés que « les auteurs de ces faits seront jugés par une cour d’assises, composée d’un jury populaire, comme le sont tous les crimes de sang ». « Et ce sont des Français comme vous, comme moi, qui rendent la justice, qui n’est pas laxiste, qui est sévère, de plus en plus sévère depuis 20 ans », a ajouté le ministre de la Justice.
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