L’Assemblée nationale a observé une minute de silence mardi en hommage au jeune Thomas, poignardé dans la Drôme, sa présidente Yaël Braun-Pivet exprimant la « solidarité de cœur et d’esprit » de la représentation nationale.
« Un déchaînement de violence a fait basculer une commune française dans l’horreur », a déclaré Yaël Braun-Pivet, peu avant l’ouverture de la traditionnelle séance des questions au gouvernement. « Il importe que la justice soit rendue, et la justice n’est ni la vengeance ni la vindicte », a-t-elle insisté, exprimant la « solidarité de cœur et d’esprit » de l’Assemblée nationale.
La Première ministre, Élisabeth Borne, a aussi rendu hommage à Thomas qui « incarnait des valeurs de générosité et de courage si propres à son sport, le rugby ». « Nous avons un devoir d’unité, un devoir de dignité, sans pour autant minimiser les faits (…) sans récupération politique, sans attiser les haines », a lancé la cheffe du gouvernement à la représentation nationale.
« Lutter efficacement face à ces bandes »
Outre Thomas, décédé après avoir reçu des coups de couteau, au moins huit personnes ont été blessées dans la nuit du 18 au 19 novembre à la fin du « bal de l’hiver » de Crépol, dans des circonstances encore floues.
Neuf jeunes, interpellés en partie à Toulouse où ils avaient fui, ont été mis en examen samedi, notamment pour « meurtre en bande organisée », un chef passible de la prison à perpétuité. Six d’entre eux, dont deux mineurs, ont été incarcérés.
Appelant à de « nouvelles réponses » pour « lutter efficacement face à ces bandes », Mme Borne a déclaré avoir demandé des propositions aux ministres de la Justice et de l’Intérieur.
Des critères
L’Assemblée nationale a notamment observé ces derniers mois des minutes de silence en hommage aux victimes des attaques du Hamas, à Dominique Bernard, enseignant tué à Arras par un fiché S, aux victimes d’une attaque au couteau à Annecy par un réfugié syrien, ou encore au jeune Nahel, tué à Nanterre par un policier. Cette dernière avait suscité des réactions mitigées voire des critiques à droite et à l’extrême droite, certains élus appelant à réfléchir à la pertinence des minutes de silence.
Selon une source parlementaire, la décision concernant celle en hommage à Thomas, prise en conférence des présidents, n’a pas fait l’objet de débats particuliers mardi, mais Mme Braun-Pivet a annoncé engager une réflexion sur les critères qui pourraient présider à l’organisation des minutes de silence. Les députés LFI s’étaient vu refuser la semaine dernière une minute de silence en hommage aux collaborateurs de l’ONU morts à Gaza, selon des élus insoumis et écologistes.
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