Les grands-parents du petit Émile et deux de leurs enfants majeurs ont été placés en garde à vue mardi : voici ce que l’on sait de cette famille.
Le garçonnet de deux ans et demi était sous la responsabilité d’Anne et Philippe Vedovini, ses grands-parents maternels, au moment de sa disparition le 8 juillet 2023 dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), quelques heures après son arrivée pour les vacances d’été. Plusieurs autres membres de la famille étaient également présents mais pas les parents d’Émile.
Ils vivaient « reclus » depuis la disparition
Originaire de La Bouilladisse, village provençal entre Aix et Aubagne au pied du massif du Garlaban, la famille maternelle d’Émile passe ses vacances au Haut-Vernet depuis une vingtaine d’années. Les grands-parents maternels y possèdent une résidence secondaire. Anne et Philippe Vedovini ont plusieurs enfants, dont Marie, l’aînée, la mère d’Émile.

Interrogé peu après la disparition de l’enfant, le maire de La Bouilladisse, José Morales, parlait à l’AFP d’une famille catholique « très croyante, très discrète, qui vivait un peu en autarcie ».
Selon un voisin des grand-parents, interrogé par la presse mardi, ils vivaient « reclus » depuis la disparition inexpliquée de leur petit-fils.
Un patriarche charismatique
Philippe Vedovini, 59 ans, se présente comme kinésithérapeute. Sur les pages jaunes, il est inscrit comme ostéopathe. Patriarche charismatique, il ironisait sur le portrait qui a été dressé de lui dans la presse : « Forcément je passe pour un dominateur qui terrorise tout le monde… Tout cela est faux mais je m’en moque », disait-il dans une interview au même hebdomadaire chrétien, en septembre 2023.
Sur les insinuations sur son éventuelle responsabilité dans la disparition d’Émile, il disait en mars 2024, selon des propos rapportés alors à l’AFP par son avocate Me Isabelle Colombani : « Ce n’est pas grave ce que je subis moi. J’espère juste que les enquêteurs ne perdront pas trop de temps sur moi au détriment d’autres pistes. »
Son passé est également remonté à la surface, et Le Canard Enchaîné a révélé qu’il avait été placé il y a plusieurs années sous le statut de témoin assisté dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de violences et d’agressions sexuelles au début des années 90 dans la communauté religieuse de la Sainte-Croix de Riaumont à Liévin (Pas-de-Calais), où il était chef scout.
« Nous sommes tous tendus »
La disparition d’Émile a suscité des dissensions au sein de la famille : « Nous sommes tous tendus. Cela est difficile de faire face. Quelquefois, ça fait des étincelles », reconnaissait son épouse Anne, dans cette même interview à Famille Chrétienne.
Lors des obsèques du garçonnet début février en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), le grand-père était apparu détendu, accueillant pendant de longues minutes avec un grand sourire de nombreuses personnes. Les parents d’Émile étaient arrivés de leur côté, avec leur fillette et un bébé né récemment.
Les grands-parents n’avaient pas fait de déclaration mais avaient publié le soir même un énigmatique communiqué estimant que « le temps du silence doit laisser place à celui de la vérité », assurant « ignorer toujours ce qui est arrivé àÉmile depuis sa disparition ».
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