Un rapport inédit vient d’être publié par Santé publique France au sujet de la santé des femmes enceintes et des nouveau‑nés pour la période 2010‑2019. La situation est « préoccupante », avec une hausse de la mortalité des nourrissons en Île‑de‑France et en Outre‑mer.
« Les indicateurs publiés aujourd’hui décrivent une situation préoccupante et hétérogène de la santé périnatale et cela sur une période antérieure à la pandémie de la Covid‑19« , résume le professeur Geneviève Chêne, Directrice Générale de Santé publique France. « Pour la première fois, ces résultats apportent une vision globale de la santé périnatale en France. »
La mortalité néonatale, c’est‑à dire le décès du nourrisson moins de 27 jours après sa naissance, a augmenté en France entre 2010 et 2019, indique le rapport de Santé publique France sorti ce mardi 20 septembre 2022. Pour cette période, le taux de mortalité périnatale est passé de 1,6 à 2 décès pour 1000 naissances vivantes en métropoles. Les départements les plus concernés par cette hausse sont l’Ile de France, l’Auvergne‑Rhône‑Alpes, les Hauts‑de‑France, la Normandie et la Nouvelle‑Aquitaine, précise Les Échos.
Du côté des départements d’outre‑mer, le taux de mortalité néonatale y est deux fois plus élevé qu’en métropole. Le taux de bébés mort‑nés y est aussi 1,5 fois plus élevé et le taux de mortalité maternelle 4 fois plus élevé.
« Des travaux sont en cours pour mieux comprendre les causes de cette mortalité », explique à France Bleu Nolwenn Régnault, responsable de l’unité périnatale de Santé publique France. Elle note par ailleurs que « de nombreux pays présentent de meilleurs résultats ».
Une forte augmentation de diabète gestationnel
Du côté des mères, certaines pathologies en cours de grossesse ou après l’accouchement sont en hausse. Les troubles liés à l’hypertension sont passés de 4,5% en 2010 à 5% en 2019. Le diabète gestationnel, quant à lui, a connu une forte augmentation, passant de 6,7% en 2010 à 13,6% en 2019.
La hausse des facteurs de risque (obésité, âge maternel plus élevé) expliquerait cette dernière augmentation. L’âge moyen pour l’accouchement a continué d’augmenter. Pour la période de 2016 à 2019, il est de 30,1 ans alors qu’il était de 29,4 ans en 2010.
Diminution de la natalité
Quant au taux de natalité, il est en baisse dans toute la France, à l’exception de la Guyane. Alors qu’il y a eu 841.000 naissances en France en 2010, ce nombre est passé à 734.000 en 2019. Les deux raisons majeures expliquant cette baisse de natalité sont la diminution de la fécondité chez les femmes les plus jeunes d’une part, et d’autre part l’augmentation de l’âge des mères au moment de l’accouchement.
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