Après une suspicion de meurtre, la piste d’une chute mortelle dans le cadre d’un travail dissimulé sur un toit est privilégiée par les enquêteurs après la mort dimanche d’un trentenaire à Maizières-lès-Metz (Moselle), a indiqué jeudi à l’AFP le procureur de la République adjoint de Metz.
L’affaire avait commencé dimanche après-midi alors que les services de secours, appelés pour une personne blessée autour de la gare de Maizières-lès-Metz, ont été accostés par un individu qui transportait le corps sans vie d’un homme dans son coffre de voiture, explique Thomas Bernard.
Les deux suspects mis en examen
L’homme décédé présentait des blessures qui pouvaient faire penser à une mort violente, selon le magistrat. La personne qui transportait le corps a alors aussitôt été interpellée et placée en garde à vue pour meurtre.
Mais il ressort des différents témoignages et des constats médico-légaux que la victime et la personne ayant transporté le corps « travaillaient au noir dans un atelier de Maizières-lès-Metz ». La piste désormais privilégiée est celle selon laquelle la victime, un trentenaire, serait tombée à travers le toit sur lequel il travaillait, indique le magistrat. Son collègue aurait transporté son corps pour ne pas avoir à évoquer les circonstances de la chute et ce travail illégal. Un autre individu a été interpellé lundi soir, suspecté d’avoir aidé le premier à nettoyer les lieux.
Une information judiciaire a été ouverte pour « homicide involontaire », « travail dissimulé », « non-assistance à personne en danger » et « modification de l’état des lieux d’une scène de crime ou de délit empêchant l’émergence de la vérité ».
Les deux suspects ont été mis en examen pour « modification de l’état des lieux d’une scène de crime ou de délit empêchant l’émergence de la vérité », et le premier, qui transportait le corps dans son coffre, a été mis en examen également du chef de « travail dissimulé » et placé sous le statut plus favorable de témoin assisté pour « non assistance à personne en danger ». Tous deux ont été placés sous contrôle judiciaire. L’enquête se poursuit.
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