En raison de la présence abondante du dinophysis, une micro-algue, sur la façade atlantique, les moules deviennent toxiques. La préfecture a interdit provisoirement la pêche et la vente des moules, coup dur pour les mytiliculteurs de Charente-Maritime, déjà touchés par la crise du Coronavirus.
Les analyses du réseau de surveillance de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) des phycotoxines réalisées sur des moules prélevées lundi « ont révélé la présence de toxines lipophiles à un taux supérieur au seuil sanitaire » indique la préfecture dans un arrêté daté du 20 mai.
Les moules sont immangeables à cause des toxines qui peuvent causer des problèmes gastriques, leur commercialisation est arrêtée pour trois semaines.
« C’est un énorme gâchis parce qu’on a des moules d’excellente qualité en ce moment et on ne peut pas en faire profiter nos clients », dit Benoît Durivaud, président des mytiliculteurs de la Charente-Maritime et restaurateurs à France Bleu.
« C’est souvent le cas au printemps lorsque les apports d’eau douce et le soleil abondant développent les algues marines en très grandes quantités, nous parlons de ‘bloom' », explique Benoît Durivaud. « Ces algues peuvent contenir des toxines qui ne sont pas mauvaises pour les coquillages (ce sont des animaux qui apprécient le fourrage), mais elles le sont pour la santé humaine. »
« C’est la première fois depuis une bonne vingtaine d’années que tous les sites de production sont fermés en même temps », raconte Benoît Durivaud.
« Pour boucler la boucle, il ne manquerait plus que nous fassions une belle saison », dit avec ironie Benoît Durivaud qui tient le Moule Shop.
Selon Benoît Durivaud, il s’agit de 10 000 tonnes de moules invendables dans le département.
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