Une cérémonie célébrée à l’hôtel de ville de Mulhouse a dégénéré au point que plusieurs invités ont été placés en garde à vue après avoir injurié et porté des coups aux personnes chargés d’officier.
La scène se déroule le 15 juin à la mairie de Mulhouse (Haut-Rhin) où sept mariages étaient programmés. Alors que les cinq premières cérémonies s’étaient déroulées sans accroc, le sixième couple attendu à 11h ne se présente pas. Élu chargé d’officialiser les unions ce jour-là, Roland Chaprier patiente de longues minutes en espérant que les futurs mariés se manifestent.
Devant leur absence, il décide de faire passer le septième et dernier couple prévu ce jour-là. Vers 11h45, les retardataires arrivent enfin. Les membres de la mairie leur demandent alors de se dépêcher, ce qui ne semble pas du goût des mariés et de leurs invités. « Le ton est monté et des insultes ont semble-t-il fusé », rapporte L’Alsace.
Selon les journalistes du quotidien régional, Roland Chaprier aurait ensuite refusé de serrer la main du père du marié à la fin de la cérémonie. Il aurait alors été menacé avant qu’une femme faisant partie du service d’état civil ne soit molestée « à coups de canne ou de béquille », forçant une patrouille de police à intervenir. Une fois le calme revenu, les mariés et leurs invités finissent par quitter les lieux.
M. Chaprier et l’agent agressé décident alors de déposer plainte et se rendent au commissariat de Mulhouse. Sous le choc, la femme appartenant au service d’état civil sera examinée par un médecin légiste de l’hôpital Émile-Muller qui constatera des traces de coups.
« On ne peut pas faire n’importe quoi dans une salle de cérémonie »
Dans la soirée, le maire de Mulhouse Michèle Lutz a publié un communiqué de presse condamnant les violences subies par Roland Chaprier et l’agent qui l’accompagnait : « J’exprime avec beaucoup de force mon indignation et ma colère face à ces actes inacceptables, commis par des individus qui n’ont de respect pour rien, ni personne. »
« Je me porterai partie civile pour que ces délinquants soient sévèrement jugés, compte tenu de la gravité des actes qu’ils ont sciemment commis sur des officiers d’état civil. Dorénavant, dès lors que la charte de bonne conduite signée par les futurs époux ne sera pas scrupuleusement respectée, et même en cas de débordement moins grave, j’ai décidé que nous ne procéderons plus à la célébration du mariage et différerons d’emblée la date de la cérémonie civile. Le respect des personnes, des règles de sécurité, d’ordre public et de tranquillité n’est pas négociable et ne le sera jamais à Mulhouse », poursuit l’édile.
Selon France 3, les invités du mariage incriminé « ont ensuite organisé un cortège de voitures et commis des infractions nécessitant l’intervention des forces de l’ordre ». Une quarantaine de PV ont ainsi été dressés.
Une enquête a été ouverte après la plainte déposée par M. Chaprier et l’agent du service d’état civil. L’analyse des bandes des caméras de vidéosurveillance installées dans la mairie a rapidement permis d’identifier plusieurs individus ayant participé à l’agression. Interpellés par les forces de l’ordre, les suspects ont été placés en garde à vue.
« Je ferai mon devoir pour faire comprendre qu’on ne peut pas faire n’importe quoi dans une salle de cérémonie. C’est quand même affligeant de se comporter ainsi dans un moment heureux tel que le mariage », conclut Michèle Lutz.
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