Interrogée sur le souhait supposé de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, son ex-compagnon, de revenir en politique, Ségolène Royal, ancienne ministre PS de l’Écologie, a précisé en ce qui la concerne : « Moi je n’ai pas été présidente de la République, donc j’ai le droit d’y penser un peu. » Elle a toutefois spécifié : « C’est pas l’échéance ».
Ségolène Royal a de plus précisé à Radio Canada ce samedi 24 août : « Maintenant, on verra comment les choses se passent, ce n’est pas du tout une déclaration de candidature, ce serait d’ailleurs très maladroit de ma part, je me ferais immédiatement attaquer de toutes parts. » Elle a ajouté : « Oui, je serai présente sur les échéances politiques qui viennent pour défendre les valeurs auxquelles je crois et pour me mettre au service de ces valeurs. Sous quelle forme, on verra ».
Ségolène Royal va décerner des « labels de crédibilité » aux maires
Par ailleurs, Ségolène Royal, s’exprimera pendant la campagne des municipales pour décerner des « labels de crédibilité » aux maires qui ont œuvré au cours de leur mandat pour protéger l’environnement, a-t-elle indiqué vendredi.
Un moyen de « soutenir plusieurs candidats maires (…) qui ont bien fait leur travail » sur les questions environnementales et qui « ont besoin d’être confortés », a précisé sur BFMTV et RMC Mme Royal, aujourd’hui ambassadrice des pôles Arctique et Antarctique.
Soutiendra-t-elle la maire de Paris Anne Hidalgo ? « Je ne sais pas quel est le projet, je ne veux pas moi individuellement critiquer tel ou tel maire », a-t-elle répondu. Elle précise à ce sujet qu’« elle a fait des choses positives, d’autres moins », comme l’abattage de « 200 arbres sur Roland-Garros dans un site classé alors qu’il y avait une solution alternative ». Ségolène Royal estime par ailleurs que : « ce qui se passe aujourd’hui avec les embouteillages dans Paris. C’est quand même un peu raide car ça accentue la pollution de la ville ».
Elle n’a pas manqué de dire « bravo » au maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), qu’elle estime « courageux » et « avant-gardiste ». Il était convoqué devant le tribunal administratif de Rennes jeudi pour avoir pris un arrêté interdisant les pesticides à moins de 150 mètres des habitations.
L’ancienne ministre a ainsi appelé l’État à « retirer son assignation », qui plus est « au moment où les maires sont en difficulté, sont agressés, exercent leurs responsabilités ». Elle invite également le gouvernement à « ouvrir les discussions pour dire voilà dans quelles conditions on peut interdire les épandages de pesticides pour protéger la santé de la population ».
Pourrait-elle prendre « le leadership » en matière de défense de l’environnement ? « Pourquoi pas. On verra. De toute façon c’est un combat que je ne lâcherai pas », a-t-elle affirmé.
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