Lorsque les gardes-côtes ont été alertés à propos d’un étrange navire échoué dans le comté de Mayo en Irlande, personne n’aurait pu s’imaginer ce qu’ils allaient y trouver. Cet engin en bois hors du commun, fait à la main, avait traversé l’Atlantique à partir du Canada et piqué la curiosité des habitants de la région qui se demandaient comment il avait pu faire tout ce chemin pour arriver là.
Des objets insolites qui s’échouent sur le rivage sont une chose courante. Mais à l’automne 2016, les fonctionnaires ont été stupéfaits de l’engin qui s’y est présenté. Il s’agissait d’un bateau-maison en bois, construit sur du polystyrène et qui mesurait environ 6 mètres de long sur 3 mètres de large, avec des panneaux solaires sur le toit. Il n’y avait personne à bord.
Toutes choses considérées, le navire était remarquablement dans un bon état, bien qu’il eût été rempli de débris et qu’il eût subi une certaine usure.
À l’intérieur du bateau-maison, il y avait un mystérieux message gravé à la main sur le mur, vraisemblablement écrit par l’ancien propriétaire. Il se lisait comme suit : « Moi, Rick Small, je donne cette structure aux jeunes sans-abri, pour leur donner une meilleure vie que les Terre-Neuviens ne choisissent pas ! Pas de loyer, pas d’hypothèque, pas d’électricité. »
Ce qui a le plus intrigué les autorités, c’est l’apparente probabilité que cet engin de bois, alimenté à l’énergie solaire, eût fait tout ce chemin à partir du Canada.
« De penser que cet appareil aurait pu traverser tout l’océan Atlantique est vraiment quelque chose », a déclaré à ABC News Michael Hurst, un agent de la garde côtière de Ballyglass.
Mayo / Canadian Houseboat on dry land for the night. Decision as to what happens next rests with Mayo County Council. More on @rtenews pic.twitter.com/OZKVGASvO0
— Pat McGrath (@patmcgrath) November 14, 2016
Alors que le mystère sur l’origine du bateau s’est éclairci, on a découvert que le constructeur du bateau était Rick Small, un écologiste canadien de Thunder Bay, en Ontario. M. Small avait fait la une des journaux au Canada, l’année précédente, pour avoir conduit une bicyclette à énergie solaire d’une extrémité à l’autre du Canada, partant de la Colombie-Britannique jusqu’à Terre-Neuve. Cela représente une distance de 7 000 kilomètres.
L’agent Hurst a déclaré, selon ABC, que plusieurs résidents de Terre-Neuve avaient communiqué avec les représentants du comté de Mayo pour leur faire part de leurs souvenirs d’avoir vu M. Small en 2015 avec le bateau-maison. L’un des résidents, Timothy Legrow, a non seulement envoyé une photo du bateau garé aux quais de sa région, mais il s’est également rappelé d’une conversation qu’il avait eue avec le propriétaire. L’homme lui avait dit que M. Small prévoyait traverser l’Atlantique avec le bateau en bois. « Il m’a dit qu’il avait l’intention de prendre le bateau et de prouver que l’énergie solaire pouvait le faire traverser l’Atlantique », a déclaré M. Legrow, selon la couverture de ABC.
Après avoir été récupéré, le bateau a été amené à l’intérieur des terres, où il devait rester et attendre d’être réclamé par son propriétaire. Mais les autorités ne pensaient pas que cela puisse arriver. « D’après le message à l’intérieur, il avait probablement abandonné l’idée et laissé le bateau sur un quai pour les sans-abri », a dit M. Hurst à ABC News.
« Il s’est probablement détaché et a traversé l’océan jusqu’ici. »
Mais on ne sait toujours pas comment le bateau a mystérieusement réussi à franchir une telle distance sans équipage et à arriver intact sur la côte irlandaise. Le navire avait été imperméabilisé avec du goudron et, selon un local, il était « bien construit ».
M. Hurst a révélé son intention de réparer l’engin et de le transformer en attraction touristique si son créateur ne le revendiquait pas. « Si les choses se passent ainsi, et si Rick Small n’a pas besoin de récupérer le navire, il se peut qu’il l’utilise localement comme attraction touristique et qu’il le restaure au mieux de ses capacités », a-t-il déclaré à CBC News.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.