L’Arménie va retirer d’ici septembre tous ses militaires encore déployés dans la région du Nagorny Karabakh, un territoire contesté avec l’Azerbaïdjan, a affirmé mardi un haut responsable à Erevan.
Ces deux pays du Caucase se sont affrontés lors d’une guerre de six semaines en 2020 pour le contrôle du Nagorny Karabakh, une région montagneuse qui, soutenue par Erevan, avait fait sécession de l’Azerbaïdjan dans les années 1990.
Un cessez-le-feu négocié par la Russie a permis de faire cesser les affrontements, qui ont fait plus de 6.500 morts. Erevan a cédé en échange de nombreux territoires à Bakou et Moscou a déployé une force de maintien de la paix.
« Des unités des forces armées arméniennes retournent en Arménie depuis la signature du cessez-le-feu. Le processus est bientôt achevé et sera conclu en septembre », a annoncé mardi le secrétaire du conseil de sécurité arménien Armen Grigorian.
Les forces séparatistes arméniennes qui se trouvent encore dans la zone « y resteront »
Mais les forces séparatistes arméniennes qui se trouvent encore dans la zone « y resteront », a-t-il précisé à l’agence de presse étatique Armenpress.
M. Grigorian a affirmé que les militaires russes déployés au Nagorny Karabakh « garantissent » la sécurité des Arméniens vivant dans cette région.
Un conflit majeur pourrait entraîner l’intervention des puissances en concurrence dans la région : la Russie et la Turquie. Le conflit autour du Nagorny Karabakh, qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan avec le soutien arménien, nourrit les tensions depuis 30 ans #AFP pic.twitter.com/1Nk6hR8GaI
— Agence France-Presse (@afpfr) September 27, 2020
Vendredi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait reproché à l’Arménie de mettre trop de temps à retirer ses forces du Nagorny Karabakh.
Bakou et Erevan ont entamé un timide processus de normalisation. Leurs ministres des Affaires étrangères se sont réunis pendant le week-end en Géorgie pour leurs premiers pourparlers directs depuis la fin de la guerre de 2020.
À deux reprises à Bruxelles
Et le président azerbaïdjanais Aliev et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian se sont vus à deux reprises à Bruxelles ces derniers mois dans le cadre d’une médiation de l’Union européenne. Ils doivent se revoir en juillet ou en août, selon Bruxelles.
Mais depuis la fin de la guerre, les tensions sont restées vives autour du Nagorny Karabakh. Plusieurs incidents meurtriers ont opposé les forces arméniennes et azerbaïdjanaises à la frontière.
L’accord ayant mis fin aux combats a par ailleurs déclenché une crise politique en Arménie, plusieurs partis d’opposition réclamant la démission de M. Pachinian qu’ils accusent d’avoir fait trop de concessions à Bakou.
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