L’Union européenne a réclamé vendredi qu’une mission des Nations unies puisse se rendre au Nagorny Karabakh « dans les prochains jours » face à l’« exode massif » des Arméniens fuyant cette enclave en conséquence de l’opération militaire de l’Azerbaïdjan.
Un « exode massif d’Arméniens du Nagorny Karabakh est en cours, résultat de l’opération militaire de l’Azerbaïdjan des 19 et 20 septembre », a déclaré un porte-parole de la Commission européenne dans un communiqué. Il est donc « urgent de garantir une aide humanitaire sans entrave à ceux qui en ont encore besoin au Karabakh et à ceux qui ont fui », a-t-il ajouté.
Un « nettoyage ethnique »
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé l’Azerbaïdjan de mener un « nettoyage ethnique », en estimant qu’il n’y aurait plus d’Arméniens dans l’enclave « ces prochains jours ». L’accusation est rejetée par Bakou pour qui « les habitants arméniens quittent le Karabakh de leur plein gré ». Il les appelle à « ne pas quitter leurs maisons » et à « faire partie de sa société multiethnique ».
Vendredi, près de 89.000 réfugiés sur les 120.000 habitants officiels – sans doute moins en réalité – avaient traversé la frontière depuis dimanche pour échapper à la mainmise de Bakou.
« L’Azerbaïdjan a la responsablité de garantir les droits et la sécurité des Arméniens du Karabakh, y compris leur droit à vivre chez eux dans la dignité sans intimidation ou discrimination, ainsi que le droit au retour pour les personnes déplacées », a souligné ce porte-parole.
Le Nagorny Karabakh à majorité chrétienne, qui avait fait sécession de l’Azerbaïdjan à majorité musulmane à la désintégration de l’URSS, s’est opposé pendant plus de trois décennies à Bakou, notamment lors de deux guerres entre 1988 et 1994 et à l’automne 2020.
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