« Je n’ai jamais méprisé les Français », affirme Emmanuel Macron, interrogé sur les phrases polémiques de son quinquennat

Par Emmanuelle Bourdy
7 avril 2022 08:31 Mis à jour: 7 avril 2022 08:31

Ce lundi 4 avril 2022, à six jours du premier tour de l’élection présidentielle, le président sortant s’est livré aux questions posées par les lecteurs de journaux du groupe Ebra, dont Le Dauphiné libéré. Il s’est notamment expliqué sur les nombreuses petites phrases polémiques qui ont choqué les Français, prononcées au cours de son quinquennat.

Ainsi que le rapporte Le Dauphiné libéré, Emmanuel Macron s’est confronté aux questions de sept lecteurs, en partenariat avec l’institut Odoxa. De nombreux sujets ont été abordés et le chef de l’État s’est notamment exprimé sur les phrases qui ont été sujettes à controverse.

« Je n’ai jamais méprisé les Françaises et les Français »

« Vous avez, à différentes reprises, nommé les citoyens ‘ceux qui ne sont rien’, ‘les pauvres’, ‘les illettrés’, ‘des Gaulois réfractaires au changement’. Vous avez dit que vous ne céderiez rien ‘ni aux fainéants, ni aux cyniques’. Vous avez dit vouloir ‘emmerder’ les non-vaccinés. Si vous êtes réélu, allez-vous cesser de mépriser les Français ? », a demandé l’une des lectrices au président.

« Je n’ai jamais méprisé les Françaises et les Français », a d’abord indiqué le candidat de la République en marche. Il a par ailleurs indiqué que ses propos étaient le « fruit d’une spontanéité qu’on décontextualise ».

Considérant que lorsqu’on « remet dans le contexte, la familiarité ne signifie pas provocation », il s’est justifié qu’après avoir utilisé le terme « illettré » lorsqu’il était ministre, il est allé chez GAD afin de s’excuser « les yeux dans les yeux », auprès des hommes et des femmes qu’il avait blessés.

« Je suis plutôt un affectif, un tactile qui aime convaincre »

« Avec les autres phrases, je ne pense pas avoir blessé. J’ai choqué des gens, mes oppositions les ont utilisées pour faire un portrait chinois qui n’est pas mon tempérament », a ensuite pointé Emmanuel Macron, se définissant comme un « affectif » et un « tactile qui aime convaincre et qui dit les choses en essayant de trouver des solutions ».

Il a également expliqué les raisons de son engagement dans la politique et ce pourquoi il a « pris tous les risques » et mis « toute [son] énergie il y a cinq ans ».

« Moi je fais ça pour corriger les inégalités à la racine et lutter contre cette assignation à résidence qui m’insupporte. C’est ça qui m’a poussé en politique, donc c’est tout sauf des petites phrases », a-t-il conclu. Hormis cette question, le candidat-président a répondu à de nombreuses autres, portant entres autres sur l’environnement, l’Ukraine, les retraites ou encore la fiscalité.

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