Des tirs de mortiers d’artifice ont visé lundi matin le lycée Joliot-Curie à Nanterre (Hauts-de-Seine) où des échauffourées entre jeunes et policiers avaient eu lieu la semaine dernière, a indiqué une source policière à l’AFP, confirmant une information du journaliste Clément Lanot.
Une interpellation a eu lieu lundi matin à la suite des incidents ayant légèrement blessé un policier et dégradé un véhicule des forces de l’ordre, selon la source. Des tirs de mortiers d’artifice visaient également lundi le lycée Claude-Chappe à Nanterre, a-t-on précisé de même source.
La vidéo du journaliste Clément Lanot diffusée sur Twitter montre une dizaine de personnes cagoulées, sur le trottoir en face du lycée Joliot-Curie, tirer des mortiers d’artifice vers l’établissement scolaire.
« Suite à quelques tensions en début de matinée, les élèves entrent au sein du lycée et les cours sont assurés. Des membres du dispositif académique de prévention et de sécurisation (CAAEE) ainsi que des inspecteurs pédagogiques régionaux sont présents pour accompagner la direction et les enseignants », a déclaré à l’AFP l’académie de Versailles.
La situation était redevenue calme aux alentours de 10H00, a constaté une journaliste de l’AFP, neuf véhicules de gendarmes mobiles sécurisant la zone et des médiateurs de la Ville de Nanterre étant présents.
Une situation critique depuis une semaine
« Ça fait une semaine que je n’ai pas pu faire cours à mes élèves », dit à l’AFP une professeure de SVT en sortant du lycée. Ce lundi matin, « j’ai dû confiner mes élèves » pendant les tirs de mortier aux abords de ce lycée central à Nanterre, à quelques encablures de l’Hôtel de Ville et du tribunal judiciaire. « On dirait un film ! C’était impressionnant, j’ai vu des garçons se faire taper au sol », dit une élève de seconde à l’AFP.
Le lycée Joliot-Curie a connu de vives tensions la semaine dernière. L’établissement a d’abord été bloqué sans heurts lundi dernier par des élèves, des échauffourées ont éclaté le lendemain, menant au placement en garde à vue de 14 jeunes.
Les élèves protestaient principalement contre la fin du dispositif d’aide aux devoirs, contre le règlement intérieur et le port de vêtements religieux – voiles et abayas —, mais aussi en soutien à un enseignant et syndicaliste muté, Kai Terada.
Jeudi matin, de nouvelles échauffourées impliquant une cinquantaine de jeunes au visage dissimulé selon la préfecture, avait conduit le rectorat à fermer vendredi l’établissement de 1700 élèves.
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