Né sur Facebook, le mouvement Narbonne solidaire fête sa 2e année d’existence ce 1er février 2019 avec son assemblée générale annuelle. Cette association loi 1901, déclarée en préfecture parce que le mouvement avait trop grossi, n’est pourtant pas une association comme les autres : elle n’a et ne veut pas un euro, ni de compte en banque ou de subvention.
Regardez la vidéo pour découvrir ce mouvement qui a pris très rapidement de l’ampleur :
Les chiffres sont impressionnants : 9 000 repas en 2017, 11 000 en 2018. Sans compter les « à côtés » qui ont permis, par exemple, de reloger 7 personnes qui étaient à la rue pendant l’année qui vient de s’écouler.
Nous nous sommes entretenus avec Benoît Perez, président et fondateur de Narbonne solidaire, chef d’entreprise, afin de comprendre comment un mouvement qui avait uniquement une page Facebook arrivait à offrir autant de repas sans argent impliqué.
« On ne veut surtout pas avoir un euro.«
Tout d’abord, Narbonne solidaire n’est pas politisé afin de rester totalement libre de mener ses actions. « On n’a pas de compte en banque. C’est très important. On ne veut surtout pas avoir un euro. C’est le but principal depuis le tout début », explique M. Perez.
Cet aspect de l’argent est primordial : « on ne peut pas se poser la question des profits que l’association pourrait faire avec des pauvres », soutient le fondateur de Narbonne solidaire.
« On sert des SDF, des retraités, des enfants, des travailleurs pauvres… »
Les mardis, jeudis et dimanches soirs, les bénévoles cuisinent de bons petits plats à l’aide des denrées collectées réalisées par d’autres volontaires. Tout le monde est en contact sur Facebook et chacun décide des responsabilités qu’il veut prendre, en toute liberté.
« On fonctionne uniquement avec les commerçants, les habitants, les amis des amis des cousins du frère du tonton. C’est comme ça qu’on arrive à remplir les assiettes de nos amis », précise le président de l’association.
En début de mois, une cinquantaine de personnes sont servies chaque soir, une centaine en fin de mois. Puis les plats sont mis dans une voiture et une équipe fait le tour de la ville pour aller chercher les gens qui sont un peu plus isolés, distribuant de la nourriture à une quarantaine de personne de plus.
« On sert des SDF, des retraités, des enfants, des travailleurs pauvres… », détaille le jeune chef d’entreprise, précisant que les gens qui viennent vivent toutes sortes de précarités, dont la précarité affective.
Recevoir davantage que ce que l’on donne
L’action de Benoît Pérez est « un peu égoïste » selon lui, « parce qu’on fait du bien, mais on se fait du bien aussi ». Égoïste, vraiment ? « On donne, on donne, on donne, mais par contre on n’arrivera jamais à donner autant que ce que l’on reçoit », estime celui qui n’a plus le droit de se plaindre. « Je peux vous garantir que je me dis que je suis chanceux. »
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