Une greffière du tribunal judiciaire de Marseille a été placée en détention provisoire vendredi, soupçonnée d’entretenir des liens avec des trafiquants de drogues et de leur avoir fourni des informations judiciaires, a-t-on appris samedi auprès du parquet d’Aix-en-Provence.
Cette fonctionnaire d’une trentaine d’années a été « mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants, association de malfaiteurs, non justification de ressources, violation du secret professionnel et consultation illicite de fichiers judiciaires », a confirmé le procureur d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, à l’AFP.
Elle a ensuite été placée en détention provisoire sur décision du juge des libertés et de la détention.
Cette greffière, dont le métier consiste à assister les magistrats dans leurs dossiers, authentifier les actes juridictionnels ou jouer un rôle d’intermédiaire dans les procédures, avec les avocats notamment, menait un train de vie qui ne correspondait pas à ses revenus.
15 autres personnes mises en examen
Il lui est notamment reproché d’avoir consulté des fichiers et transmis des informations à un trafiquant avec lequel elle entretenait une relation, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Son incarcération intervient dans le cadre d’une information judiciaire plus large ouverte en octobre. 15 autres personnes ont également été mises en examen dans ce dossier qui a priori n’a pas de lien avec la DZ Mafia, organisation criminelle soupçonnée de nombreux narchomicides ces dernières années à Marseille.
L’Office anti-stupéfiants (Ofast) est en charge de l’enquête, pilotée par le parquet d’Aix-en-Provence afin que ce soit un tribunal différent de celui concerné par les faits qui instruise le dossier.
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