Emmanuel Macron a affirmé mardi à Marseille ne « céder à aucun discours de défaite » face aux trafics de drogue, au début d’une vaste opération policière qui a déjà abouti à « plus de 82 interpellations et une soixantaine de gardes à vue » depuis lundi.
S’exprimant devant la presse après plus de deux heures de déambulation dans la cité de la Castellane, le chef de l’État a annoncé qu’il s’agissait de « la première d’une série d’une dizaine d’opérations “Place nette XXL” » qui doivent s’étendre sur plusieurs semaines.
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Depuis hier, le bilan de l’opération « place nette », contre le trafic de drogue à Marseille, s’élève à « plus de 82 interpellations et une soixantaine de gardes à vue », déclare Emmanuel Macron, en déplacement dans la cité de la Castellane. pic.twitter.com/7OH8H32TpI
— franceinfo (@franceinfo) March 19, 2024
« Le narcotrafic est un fléau qui est croissant » et « la situation est très difficile », « à Marseille » comme dans « de plus en plus de villes, y compris de villes moyennes », a-t-il dit dans ce quartier sensible du nord de la cité phocéenne. « Oui, la drogue est notre ennemi », a-t-il insisté, promettant de mettre en place de nouveaux dispositifs pour « rendre la vie impossible aux consommateurs, rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs ».
Le chef de l’État a assuré que son action depuis 2017 a déjà « eu des résultats » à Marseille, avec « des points de deal qui ont fondu » dans « plusieurs quartiers ».
Des opérations « inédites »
Selon lui, les opérations « Place nette », qu’il avait dit vouloir systématiser lors de sa grande conférence de presse de mi-janvier, sont « inédites ».
Il a détaillé le déroulement des coups de filet : « En s’appuyant sur le travail de fond qui est mené depuis des années, on a identifié les cas qui étaient connus, les gens (…) dont on sait qu’ils rendent la vie impossible justement à un quartier, des têtes de réseaux à leurs relais les plus locaux. »
Cette « pré-judiciarisation » des dossiers a ensuite permis de viser ces « criminels très dangereux » en mobilisant « près de 900 forces de police, de gendarmerie et de douaniers » depuis lundi sur Marseille pour « pilonner le territoire, pour lutter contre ces dealers, ces trafiquants, ces réseaux de criminalité, ces tueurs, ces trafiquants de voitures » pendant plusieurs semaines, a-t-il ajouté.
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