Les astronomes considèrent maintenant qu’une partie des rayons X atteignant la Terre ne viennent pas seulement de l’activité solaire, mais également d’endroits distants plus mystérieux. Une des théories proposées suggère qu’une bulle de chaleur entourerait le système solaire. Une étude publiée en septembre dernier par la NASA l’a finalement prouvé.
Les chercheurs ont également mentionné un troisième groupe de rayons, ayant une énergie plus élevée que les autres. Ils ont conclu que leur source serait une explosion simultanée de plusieurs supernovas, aboutissant à ces extraordinaires vagues de rayons X touchant notre planète.
Les supernovas sont des étoiles explosant dans leurs derniers jours de vie.
La Terre est constamment bombardée par ces rayons invisibles, et certains prennent la forme de rayons X. Le lancement de la sonde DXL par la NASA permet de donner plus de crédibilité à l’idée écartée pendant des décennies selon laquelle la source significative de ces ondes viendrait d’une bulle de chaleur entourant le système solaire.
Mais la surprise fut que les rayons X venant du Soleil étaient moins nombreux que les rayons cosmiques, occupant une part de seulement 40 %.
Faire la distinction entre les rayons X des vents solaires et les rayons X de la bulle de chaleur locale fût une tâche ardue, selon la NASA. Elle a été faite grâce à l’envoi de la sonde seulement après 15 minutes de vol. Cette précieuse information est « importante pour la compréhension de la structure entourant notre système solaire », indiquent les auteurs.
« Nous avons montré que la contribution des rayons X à l’échange du vent solaire est de près de 40 % sur le plan galactique, et encore moins dans d’autres régions », explique Massimiliano Galeazzi, astrophysicien de l’université de Miami et l’un des auteurs de l’étude.
Ce qui est remarquable est que tous les rayons X ne proviennent pas de l’extérieur de la bulle. Le DXL a mesuré différents rayons X, de haute énergie, correspondant à un quart du total des rayons émis.
« À des énergies plus élevées, ces sources contribuent à un peu moins d’un quart des émissions de rayons X », déclare l’astrophysicien Youaraj Uprety de l’université de Miami. « Il s’agit donc d’une source inconnue de rayons X », confie le scientifique et auteur principal de l’étude.
La NASA explique qu’il y a dans l’espace toutes sortes de lumières ne pouvant êtres vues, « à commencer par les rayons infrarouges relâchés par les étoiles et les galaxies chaudes, par la radiation cosmique diffuse venant de tous les recoins de l’Univers. »
Les lumières infrarouge et rouge présente une longueur d’ondes plus large que celle des lumières ultraviolet, des rayons X et des rayons gamma, avec des intervalles plus petits capables de pénétrer le corps humain.
La première des théories sur l’étrange source de rayons X est qu’elle viendrait d’un bruit de fond des confins de l’Univers. Les chercheurs ont écarté cette possibilité, considérant que « notre galaxie possède une grande quantité de gaz neutre pouvant absorber les rayons X provenant de sources éloignées. »
« Cela veut dire que ces rayons X doivent provenir d’un endroit proche de notre système solaire », conclut-elle.
La sonde DXL a été envoyée dans une région surnommée la queue du Soleil, qui correspond à « une trace dense d’hélium venant du Soleil, appelée cône de concentration d’hélium ». Ces mesures nous permettent de définir plus précisément les concentrations de rayons X venant du Soleil, de la bulle locale et de la source mystérieuse.
La seconde théorie proposée rapporte qu’il y a 10 millions d’années, l’explosion d’une supernova aurait causé l’ionisation de la bulle locale de gaz chaud, émettant des rayons de haute énergie, explique Massimiliano Galeazzi. Cette hypothèse a également été réfutée.
Cela est semblable à l’effet produit par les vents solaires sur l’ionosphère, la couche d’atmosphère supérieure entourant la Terre. Galeazzi et son équipe pensent « qu’une supernova ne serait pas suffisante pour créer une cavité si large » et dépasser les températures de la bulle de chaleur locale protégeant le système solaire.
La conclusion de l’étude de Galeazzi est que les rayons X de haute énergie « ont probablement été causés par l’explosion de deux ou trois supernovas en même temps, l’une à l’intérieur de l’autre. »
Les astronomes considèrent que ces rayons auraient été capables de pénétrer la bulle locale entourant le système solaire, créant ainsi une cavité à travers laquelle les mystérieux rayons X de haute énergie atteignent aujourd’hui la Terre.
Version espagnole : La NASA intenta descifrar misterioso origen de rayos X que bombardean la Tierra
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