Natalie Loiseau « assume totalement » d’avoir comparé le voile islamique au voile de mère Teresa

29 mars 2019 18:35 Mis à jour: 29 mars 2019 18:35

En 2014, la tête de liste LREM aux prochaines élections européennes comparait le voile islamique à celui porté par mère Teresa, figure de l’Église catholique et prix Nobel de la paix, dans un livre intitulé Choisissez tout. Une comparaison que Les Républicains n’ont pas hésité à dénoncer à quelques mois des échéances électorales.

Dans cet ouvrage paru aux éditions Jean-Claude Lattès alors qu’elle était encore directrice de l’École nationale d’administration (ENA), Nathalie Loiseau écrivait ainsi : « Pourquoi notre société se fixe-t-elle si ardemment sur et surtout contre le voile des musulmanes ? Avons-nous tant de leçons à donner, nous qui couvrions la tête des femmes dans les églises il n’y a pas si longtemps ? […] Pourquoi le foulard islamique nous dérange-t-il davantage que le voile de mère Teresa ou de sœur Emmanuelle ? »

Quelques lignes plus tôt, Mme Loiseau n’avait pourtant pas hésité à qualifier le voile islamique de « grossier, épais, militant, marronnasse, grisâtre » avant d’ajouter : « Les foulards islamiques d’aujourd’hui, c’est vrai je ne comprends pas bien d’où ils sortent. »

Et Nathalie Loiseau de demander à ses lecteurs de considérer le voile islamique « avec la même sérénité » que les tatouages qui représenteraient selon elle une preuve d’ouverture aux cultures d’autres sociétés.

Pour la responsable politique, le port du voile ne poserait problème que lorsqu’il est lié à « la pression d’un homme ou des hommes d’une famille contre la volonté de la femme ». Une situation qui n’arriverait d’ailleurs pas si souvent selon elle.

« J’écrirais la même chose aujourd’hui »

Invitée dans la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV jeudi dernier, l’ancienne ministre chargée des Affaires européennes d’Édouard Philippe a expliqué qu’elle assumait « totalement » ses propos.

« Je n’ai pas écrit que ça mais c’est vrai. Je l’ai écrit et je l’assume totalement, j’écrirais la même chose aujourd’hui parce que je vais souvent dans des quartiers difficiles. »

« À partir du moment où une femme n’est pas soumise à l’oppression, où une femme n’est pas dans la soumission, je respecte son choix. En revanche, quand une femme n’est pas libre de faire ce qu’elle veut, de s’habiller comme elle veut, de sortir, d’être scolarisée, de travailler, de faire ce qu’elle a envie de faire, elle me trouvera toujours à ses côtés », a-t-elle conclu.

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