Léon Marchand, attendu comme le visage gagnant des Bleus aux Jeux de Paris et victorieux de son premier titre olympique sur 400 m quatre nages dimanche soir dans un raffut mémorable, s’est émerveillé d’avoir « ouvert (son) cadeau ».
Que ressentez-vous après ce premier sacre olympique ?
Léon Marchand : « Ce sont des émotions très difficiles à décrire. C’était incroyable. Pour un nageur, c’est très rare de vivre ça. J’ai eu une chance d’être ici, d’être en forme, de performer à mon niveau et de kiffer, tout simplement. J’ai ouvert les yeux, j’ai écouté tout ce qui se passait autour et ça m’a vraiment poussé pour faire une belle course et prendre beaucoup de plaisir. Je n’ai pas essayé d’ignorer tout ça, j’ai essayé vraiment de prendre toute l’énergie que le public français m’a donné. J’ai eu la chair de poule sur le podium, je me suis senti vraiment fier d’être moi-même et aussi d’être français ce soir. C’est un moment extraordinaire pour moi. »
Est-ce que c’est encore plus fort que ce que vous aviez imaginé ?
« Je ne m’étais pas vraiment imaginé ce genre de choses. C’est très dur de prédire en natation ce qui va se passer. J’ai bien fait de ne pas prédire, c’était une surprise. J’ai ouvert mon cadeau ce soir (dimanche). C’était fou. Je vais me rappeler pendant longtemps de celle-ci. »
Comment avez-vous vécu cette course ?
« Je n’ai jamais été tranquille pendant ces 4 min 2 sec, j’étais à fond tout le temps, mon objectif, c’était aussi d’essayer de battre un record ce soir. Je me sentais très bien, je suis en forme, j’en avais vraiment envie. Après, dans le dernier 100 m crawl, j’avoue que j’ai vraiment profité de la foule autour de moi qui faisait beaucoup de bruit. Je savais que j’étais devant, je savais que j’allais être champion olympique, c’était un très grand moment pour moi. »
Vous vous imposez avec quasi six secondes d’avance, une marge énorme…
« C’est vrai ! Je pense que je suis parti très vite, je ne me suis même pas occupé de ce qui passait autour, j’étais vraiment focus sur ma course, ma perf. J’avais envie de me lâcher, de lâcher mon corps, de me libérer au maximum. C’est vrai qu’en crawl, je me suis vraiment rendu compte que j’étais bien devant et qu’à ce moment-là, j’étais en train d’aller chercher un temps. Je suis allé chercher un temps: un record olympique. C’est incroyable. »
Allez-vous prendre le temps de savourer cet or olympique ?
« Je vais profiter: c’est un titre olympique. Après, ça va être dans une moindre mesure. Je vais essayer de me coucher tôt. Il me reste encore sept jours très intenses. Je sais faire. Je vais essayer de ménager mon énergie et de rester au top. »
Y a-t-il du soulagement après cette première course gagnée ?
« Forcément, la première épreuve, c’était ma spécialité, j’avais pas mal de pression sur les épaules, c’était le premier jour, on ne sait jamais si on est en forme ou pas jusqu’à ce qu’on puisse se libérer avec le premier plongeon. Pour la suite, je sais que j’ai fait une belle préparation. Je pense que je suis prêt à enchaîner plusieurs courses à haute intensité. J’ai hâte d’essayer d’enchaîner le doublé 200 m papillon-200 m brasse. »
Vous avez le sourire, vous avec l’air serein malgré les attentes…
« Comment ne pas avoir le sourire quand on a 15 000 personnes qui scandent mon nom en France ? C’est fou ! »
Propos recueillis en zone mixte.
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