Pour ceux qui ont grandi dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, la création de l’Organisation des Nations unies (ONU) dotée d’une vision de la paix et d’une participation mondiale semblait être un événement prometteur.
On nous a dit que l’ONU améliorerait la coopération internationale, préviendrait la guerre, réaffirmerait les droits de l’homme, promouvrait la liberté et élèverait le niveau de vie dans le monde entier. Je me souviens que nous avons respectueusement fait du porte-à-porte avec des boîtes de l’UNICEF afin de collecter des fonds pour les enfants des pays les moins développés.
Justification spécieuse de la terreur
Malgré les promesses initiales de l’ONU, il est clair que cette organisation, vieille de 78 ans, n’est guère en mesure de jouer un rôle d’arbitre utile dans les conflits multilatéraux.
Par exemple, le régime terroriste du Hamas qui contrôle Gaza appelle à l’anéantissement complet de l’État d’Israël. Les partisans du Hamas et autres groupements terroristes de Gaza n’ont jamais accepté la solution à deux États et cherchent à éliminer les Israéliens « du fleuve à la mer ». Ils estiment que l’existence d’un État juif au Moyen-Orient justifie à elle seule la terreur et d’autres formes de résistance.
Le 7 octobre, des terroristes du Hamas ont lancé une attaque surprise contre des communautés frontalières à l’intérieur d’Israël. Quelque 1200 hommes, femmes et enfants innocents ont été délibérément assassinés et beaucoup d’autres ont été pris en otage. Les images de l’attaque terroriste sont horrifiantes.
Peu après cette attaque, de nombreux Occidentaux ont été surpris d’entendre le secrétaire général des Nations unies justifier la récente « résistance » violente du Hamas.
« Il est important de reconnaître que les attaques du Hamas ne se sont pas produites dans le vide », a déclaré António Guterres lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le secrétaire général a poursuivi : « Le peuple palestinien subit depuis 56 ans une occupation étouffante (…) Ses espoirs d’une solution politique à sa situation se sont évanouis. »
Même après le massacre atroce de centaines d’Israéliens, le dirigeant de l’ONU n’a pas pu résister à l’envie de rejeter la faute sur les Juifs. Israël a été consterné par ces commentaires. L’envoyé israélien à l’ONU les a qualifiés de « choquants » et a exigé la démission du secrétaire général.
Néanmoins, après le lancement par Israël d’une réponse militaire nécessaire, l’Assemblée générale des Nations unies a voté à une écrasante majorité une résolution en faveur d’une « trêve humanitaire » qui refuserait à Israël le droit de se protéger en poursuivant les terroristes du Hamas dans la bande de Gaza.
Seuls 14 pays, dont les États-Unis et Israël, se sont opposés à cette résolution. Il semble qu’une majorité permanente au sein de l’ONU adopte une justification perpétuelle de la terreur.
Le statut de minorité permanente
Pour ceux qui connaissent l’évolution des Nations unies, l’hostilité de l’organisation à l’égard d’Israël et des États-Unis n’est pas une surprise.
Peu après la création de l’ONU, les tensions entre l’Est et l’Ouest ont réduit la capacité de cette organisation à agir en tant qu’arbitre impartial des conflits internationaux.
Après 1945, le démantèlement des empires européens en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient a donné naissance à de nombreux nouveaux États membres de l’ONU. Les Occidentaux espéraient que les nations libérées rejetteraient le totalitarisme communiste et chercheraient à établir des relations plus étroites avec les peuples du monde libre. Cela n’a pas été le cas.
Les nouveaux membres de l’Assemblée générale des Nations unies ont choisi une autre voie. Les anciennes colonies ont rejeté le modèle de gouvernance prévoyant un minimum d’intervention de l’État en préférant des formes plus proches du modèle soviétique de contrôle étatique maximal.
En 1975, cette évolution a été dénoncée par l’ambassadeur américain à l’ONU, Daniel Patrick Moynihan. Dans une analyse publiée dans le magazine Commentary, il a décrit un important mouvement « révolutionnaire » qui a fortement influencé la pensée des socialistes du monde entier au 20e siècle.
M. Moynihan a appelé ce mouvement la « révolution britannique », elle a été menée par un club d’intellectuels « progressistes » connu sous le nom de Fabian Society (Société fabienne). L’objectif de ses membres très actifs était de faire avancer les principes du socialisme, cette étape initiale du communisme, dans leur pays et à l’étranger.
Au départ, la « révolution britannique » semblait bien raisonnable. Elle prônait la « démocratie sociale » contre les excès du communisme soviétique. Mais, en même temps, elle appelait à l’abolition des entreprises privées en faveur de la nationalisation des industries et des services essentiels.
L’entreprise privée devait être réservée aux petites entreprises qui pouvaient être réglementées et contrôlées dans « l’intérêt public ». Les Fabiens cherchaient à remplacer le marché libre et la prétendue cupidité du capitalisme par la « fraternité » socialiste. En fait, ils attendaient avec impatience la naissance de ce qui allait bientôt être connu sous le nom « d’État-providence ».
Dans les décennies qui ont suivi l’article de Moynihan, les intellectuels ont adopté les principes de l’école néo-marxiste de Francfort, de la théorie critique, du maoïsme, du marxisme racial, de l’islamo-fascisme, de l’antisémitisme, de la politique identitaire, etc.
En raison de ces idéologies séditieuses, de nombreux étudiants et autres jeunes Occidentaux endoctrinés se déchaînent aujourd’hui contre les Juifs tout en insistant sur le fait que ceux qui s’opposent à leurs préjugés acquis sont des nazis.
Alors que l’Amérique et d’autres pays occidentaux sont envahis par les prodiges des idéologues marxistes qui se présentent comme des antifascistes et des annonciateurs d’un nouvel ordre mondial, il serait peut-être bon de suggérer que l’ONU cherche un siège plus approprié que New York pour ses opérations mondialistes.
La ville de Pékin vient tout de suite à l’esprit.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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