Alors que la journaliste Hélène Bonnet se trouvait à Lviv, elle a rencontré l’acteur, réalisateur, producteur et scénariste français Mathieu Kassovitz. Celui-ci a expliqué les raisons de sa présence dans cette ville, située à proximité de la frontière polonaise.
Ce lundi 14 mars à Lviv, le hasard a permis à l’équipe de LCI de croiser Mathieu Kassovitz. Le comédien se trouvait près de l’opéra de la ville. Il a expliqué son désir d’apporter son soutien au peuple ukrainien, dans cette guerre qui l’oppose à la Russie.
« Si on ne se bat pas pour empêcher ce qui se passe, on va tous en être victime »
Mathieu Kassovitz a tout d’abord indiqué qu’il était venu dans cette ville pour accompagner son ami JR, un artiste spécialisé dans les collages monumentaux en noir et blanc. Celui-ci était en train d’installer son œuvre, qui sera visible depuis le ciel. Il s’agit d’« une toile de quarante mètres de long d’une petite fille qui joue et qui rigole, pour rappeler à tout le monde qu’il y a des enfants sur place », a-t-il précisé à la journaliste qui l’interviewait.
« Honnêtement, si je n’avais pas eu d’enfants, je serais venu. Pour être à leurs côtés. Dans le monde dans lequel on vit, je pense que ce qui est en train de se passer là est une limite absolue. Si on ne se bat pas pour empêcher ce qui se passe, on va tous en être victime », a confié le réalisateur.
Étant dans une ville qui n’est pas encore en guerre, il a souligné que les Ukrainiens « sont prêts à aller jusqu’au bout. Donc on est venus leur rendre hommage et essayer de faire passer le message au monde entier ».
Il aimerait « pouvoir participer de manière plus agressive »
Hélène Bonnet a fait remarquer à l’antenne que l’ambassadeur français était l’un des derniers sur place, ce que Mathieu Kassovitz trouve « admirable ». L’acteur, qui a placardé les couleurs de l’Ukraine sur son compte Instagram, aimerait quant à lui être « plus actif » et « pouvoir participer de manière plus agressive ». « Mais on rentre dans un domaine sur lequel je n’ai aucune compétence malheureusement », a-t-il déploré.
Il estime que « ce qui se passe dans ce pays devrait toucher le monde entier », car « au-delà de la guerre, il y a un pays qui se révolte et qui ne tombera pas ». Il a encore livré à quel point il ressentait « cette force-là, cette énergie, cet espoir », et combien « on en a tous besoin aujourd’hui ».
Ce n’est pas la première fois que le cinéaste met les pieds en Ukraine. Il s’y était effectivement rendu dans le cadre du tournage de la série Le Bureau des Légendes. Ayant eu des échanges à ce moment-là avec les Ukrainiens à propos de la guerre du Donbass, il relève : « On a vite compris qu’on avait affaire à des gens qui étaient ultra-nationalistes dans le bon sens, c’est-à-dire qu’ils sont fiers de leur pays et ils veulent le protéger absolument. C’est magnifique. »
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