« Nous n’avons jamais été en rupture » de masques, a affirmé Emmanuel Macron, dans une interview diffusée lundi 18 mai sur BFTMV, alors qu’une journaliste lui demandait s’il reconnaissait « des erreurs de communication autour de la pénurie des masques ».
La réponse du chef d’État, ne voulant pas admettre ses failles, a provoqué la colère de l’opposition. Le gouvernement a été critiqué sur la question des protections sanitaires, que ce soit pour les soignants, ou pour le grand public. La gestion du stock d’État de masques, créé en 2009, dans le contexte de l’épidémie de H1N1, et vendu à une entreprise étrangère, a également été soulevée.
« Je pense que beaucoup de choses ont été dites sur ce sujet […], les choses ont été dites, les choses ont été gérées, a expliqué le président, nous n’avons pas connu la situation », a-t-il ajouté. « Il y a eu une doctrine restrictive pour ne jamais être en rupture, que le gouvernement a prise, et qui, je pense, a été la bonne », a-t-il conclu.
Pourtant, selon une enquête publiée le 21 avril par le Syndicat des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs, (SNPHARE), « la pénurie reste importante ». À cette période, 20 % des praticiens disaient notamment manquer encore de modèles FFP2.
Néanmoins, le président reconnaît « des manques » et « des tensions ».
« Il y a eu ensuite un approvisionnement renforcé et une production renforcée, et nous n’avons jamais été en rupture », a souligné Emmanuel Macron. « Ce qui est vrai, c’est qu’il y a eu des manques, il y a eu des tensions. C’est ça qu’il faudra regarder pour le corriger, et pour prévenir. »
Puis il poursuit : « On voit bien que ça nous amène à changer de logique en profondeur sur certains de ces sujets, qui paraissaient totalement innocents. Mais ayons collectivement l’honnêteté de dire qu’au début du mois de mars, même encore plus en janvier ou en février, personne ne parlait des masques, parce que nous n’aurions jamais pensé être obligés de restreindre la distribution de ces masques pour les soignants. »
Le président a-t-il oublié les multiples avertissements allant de l’ambassadeur de Chine à Pékin et jusqu’à la ministre de la Santé, se demandent les téléspectateurs comme les membres de l’opposition.
Cette déclaration a entraîné la colère de l’opposition à gauche comme à droite. La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a qualifié cette déclaration d’une « provocation insupportable compte tenu de la situation » : « Comment le président peut-il oser dire cela alors que son gouvernement a menti sur l’utilité même des masques justement pour cacher la pénurie ? »
Le député LR de la Manche, Philippe Gosselin estime qu’Emmanuel Macron fait « une réécriture inadmissible des semaines passées » et s’interroge : « Comment ne pas être en colère en entendant de tels propos ? ! »
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