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NBA: première finale pour les Nuggets, trop forts pour LeBron James et les Lakers

mai 23, 2023 4:02, Last Updated: mai 23, 2023 7:43
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Pour la première fois en 47 ans de présence en NBA, les Nuggets de Nikola Jokic vont tenter de décrocher un titre, après leur qualification impressionnante en finale, aux dépens des Lakers balayés 4-0, malgré un grand LeBron James, lundi en play-offs.

Le « King » ne voulait pas abdiquer et il a tout fait pour obtenir un sursis à Los Angeles, réussissant un des matches les plus aboutis de sa carrière déjà prodigieuse, à 38 ans, avec 40 points inscrits dont 31 dans la seule première période (à 11/13 aux tirs!), nouveau record personnel établi en deux quart-temps dans un match de post-season.

A bout de force, il a néanmoins échoué au buzzer à arracher la prolongation près du cercle et le camp de Denver de hurler sa joie dans une Crypto. com Arerna réduite au silence, qu’avait même désertée Jack Nicholson avant ce match décisif, craignant peut-être qu’il serait le dernier de la saison pour ses pourpre et or.

Les Nuggets, têtes de série N.1 à l’Ouest, ont été remarquables de solidité et de calme, même quand la tempête soufflait en première période bouclée avec 15 longueurs de retard, sans jamais avoir été devant au score.

Mais au retour du vestiaire, les hommes de Michael Malone, qui n’avaient cependant jamais donné l’impression de paniquer même dans le dur, comme sûrs de leur force collective, sont revenus bien plus conquérants, à l’image de Nikola Jokic, auteur de 13 de ses 30 points et qui a fini en triple-double (14 rbds, 13 passes) presque comme d’habitude.

Des lakers dépassés

Et les Lakers de prendre au grosse saucée (36-14) pour être à la traîne de cinq longueurs à l’entame des douze dernières minutes (94-89).

Elle fut serrée au possible. Anthony Davis (21 pts, 14 rbds, 3 contres), trop effacé jusque-là, a enfin sorti ses muscles dessous, contrant Jokic avant de lui dunker dessus. Le Serbe venait de prendre sa cinquième faute, mais aucun Laker n’eut l’idée d’aller le chatouiller dessous dans les deux dernières minutes pour en profiter et c’est lui, à 73 secondes du terme, qui a mis le panier de la gagne en force.

Il n’a évidemment pas été le seul pour Denver à peser, puisque ses quatre coéquipiers titulaires ont inscrit entre 13 et 25 points, Jamal Murray étant le plus prolifique de ceux-ci. Et c’est ce qui a fait la différence, car James a été un leader exemplaire trop esseulé, limité à 9 points dans les deux derniers quarts-temps (10 rbds, 9 passes). Même Superman doit parfois poser genou à terre…

« Il a fait un match extraordinaire, nous n’avons pas pu l’arrêter en première période. Ensuite, nous avons trouvé un moyen de lui faire prendre des tirs plus difficiles. Mais il reste l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de ce sport », l’a salué Jokic.

Un travail collectif de Denver

« C’est un grand effort fourni par toute l’équipe. Nous n’abandonnons pas. Ils nous ont sauté dessus au début, ils étaient meilleurs, plus agressifs, ils marquaient facilement. Mais nous avons tourné la page et tout le monde s’est montré à la hauteur. C’était un travail collectif: il n’y a pas qu’un seul gars », a-t-il ajouté.

Pour la franchise du Colorado, cette qualification est une douce revanche prise sur celle de Californie, qui lui barra la route à ce stade trois fois, en 1985, 2009 et 2020. Elle avait avait une première fois échoué en 1978 face aux Seattle SuperSonics.

Ainsi, le défi était trop élevé pour les Lakers, dont la présence en finale de conférence était improbable cet hiver quand ils bégayaient leur basket et végétèrent un temps à la 13e place, au coeur d’une saison chaotique.

Renforcés par un mercato réussi en février, portés par LeBron James, toujours aussi assoiffé de gloire, et par Anthony Davis redevenu en bonne santé et dominant à l’intérieur, il ont tout de même dû en passer par les barrages pour rallier les play-offs, avant de jouer les ogres aux dépens des tendres Grizzlies et d’éliminer les Warriors champions en titre.

D’aucuns les voyaient favoris, forts de leur expérience, de leur soif de vaincre retrouvée et du poids de l’histoire aussi – 17 fois champions, record partagé avec les Celtics. Mais le fait est qu’ils ont atteint leur plafond de verre face à des Nuggets pétris de talent, mieux armés collectivement, sans point faible apparent et sûrs de leur force.

La peur n’a jamais circulé dans les veines des joueurs de Michael Malone. Ils devront rester glacials en finale pour placer Denver sur la carte de la NBA.

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