Victor Wembanyama a été désigné sans surprise « rookie de l’année », a annoncé lundi la NBA, validant la première saison convaincante du prodige du basket, premier tricolore à se voir offrir cette récompense.
Le Français âgé de 20 ans, drafté en n°1 par les San Antonio Spurs en juin 2023, décroche ainsi un premier trophée, qui en appelle d’autres, comme l’a confirmé une première saison NBA à hauteur des attentes immenses qu’il suscite.
« Je savais que pour y arriver, je devais être bon individuellement et dominant sur le terrain », a expliqué Wembanyama à la chaîne TNT.
Le titre de rookie de l’année « a toujours été très important et je suis heureux que ce soit enfin officiel ».
Si les résultats collectifs n’ont pas été au rendez-vous, avec la 14e place (sur 15 à l’Ouest) des Spurs, la première saison NBA du géant français (2,24 m) a été réussie sur le plan individuel.
Après quelques doutes en début d’exercice, « Wemby » avait éteint le suspense pour l’issue de cette récompense réservée aux débutants, pour laquelle il a devancé le pivot d’Oklahoma City Chet Holmgren.
Holmgren (22 ans), Américain aux caractéristiques proches du Français (très grand, 2,16 m, mobile et adroit), est annoncé comme le grand rival de Wembanyama dans les années à venir, après que les deux joueurs se sont déjà affrontés lors de compétitions internationales jeunes.
Pour succéder au joueur du Magic d’Orlando Paolo Banchero, un panel de cent personnalités des médias suivant la NBA a voté « Wemby », qui devient le premier Français à recevoir la récompense, le troisième Européen après l’Espagnol Pau Gasol (2002) et le Slovène Luka Doncic (2019).
Bien que peu victorieux avec les Spurs (22 victoires, 60 défaites), Wembanyama a illuminé la ligue de son talent, devenant immédiatement l’un des favoris des fans: il a été le troisième joueur ayant généré le plus de vidéos « vues » sur les réseaux sociaux (1,3 milliard) d’après la NBA, derrière les superstars LeBron James (1,9) et Stephen Curry (1,7).
Il n’a cessé de progresser au fil de la saison
Et il n’a cessé de progresser au fil de la saison.
« J’ai fait de gros efforts sur le « playmaking », la sélection de tirs et aussi, après les restrictions de temps de jeu que j’ai eues, il m’a fallu revenir en bonne forme pour jouer plus de 30-35 minutes. Le cardio, je pense, j’ai fait de gros progrès là-dessus », a analysé le prodige français.
« Je ne m’étais jamais amélioré autant en si peu de mois, donc je suis très heureux ».
Ce trophée de « rookie de l’année » valide la saison de Wembanyama, placé au coeur du projet de reconstruction des Spurs, aux statistiques rares pour un débutant.
Lors de 71 des 82 rencontres de sa franchise — il a été reposé pour quelques alertes à une cheville –, le Français a affiché en moyenne 21,4 points, 10,6 rebonds, 3,9 passes et 3,6 contres, le plaçant en tête pour toute la NBA de ce dernier domaine statistique.
La récompense de « défenseur de l’année »?
Éléments visibles et spectaculaires de son travail défensif, les contres de Wembanyama pourraient lui offrir dès mardi un nouveau trophée, lui qui fait partie des trois finalistes pour la récompense de « défenseur de l’année », en compagnie de son compatriote Rudy Gobert et du pivot de Miami Bam Adebayo.
L’issue est cette fois bien plus incertaine, face à deux joueurs All-Star expérimentés.
Gobert, pièce maîtresse à Minnesota de la meilleure défense NBA, plus que jamais dans la course au titre, a déjà remporté trois fois la récompense (2018, 2019 et 2021). Adebayo (26 ans), éliminé avec le Miami Heat au premier tour des play-offs par Boston, a lui été sélectionné par les Etats-Unis dans une « dream team » pour les Jeux olympiques de Paris.
Paris et les anneaux olympiques sont le prochain horizon de Wembanyama, actuellement au repos pendant que les équipes les plus fortes de la ligue bataillent en play-offs.
Il ne fait aucun doute que le géant sera appelé le 16 mai par le sélectionneur Vincent Collet, qui compte sur son ancien joueur aux Metropolitans 92 pour briller aux Jeux, dès sa première compétition internationale senior.
« Hâte de vous voir au Jeux ! », a d’ailleurs écrit sur X (ex-Twitter) le Premier ministre Gabriel Attal, dans un message de félicitations.
Le parcours de Victor Wembanyama « est une fierté pour la France et pour tous les amoureux du basket », a-t-il salué.
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