Cela fait 35 ans que Sandrine, 53 ans, a commencé les recherches pour essayer de retrouver sa mère biologique, qui s’appellerait Marie-Josée. Née sous X le 9 mai 1968 à Lyon, la quinquagénaire a même embauché un détective privé pour l’aider dans ses recherches.
C’est à l’ancienne clinique privée Sainte-Marguerite, dans le 6e arrondissement de Lyon, que Sandrine a vu le jour, puis elle a été adoptée à l’âge de 3 mois, rapporte ActuLyon. Sa mère biologique a accouché sous X, c’est-à-dire de manière anonyme. La loi lui accorde le secret de son identité, secret que cette femme peut lever à n’importe quel moment de sa vie si elle le désire.
Maintenant âgée de 53 ans, Sandrine est auxiliaire puéricultrice en cours de reconversion dans le social et mère de quatre enfants. « Aujourd’hui, je suis installée dans ma vie, je n’ai pas besoin de la refaire », explique celle qui voudrait avant tout connaître son histoire, quelle qu’elle soit, et savoir si elle a des frères et sœurs. Elle aimerait également connaître ses antécédents médicaux, information qu’elle estime grave de ne pas avoir.
« C’est sans rancœur, au contraire. Elle a du traverser des choses abominables. La première chose que je lui dirai, c’est que je la remercie. C’est grâce à elle que je suis là. Je ne serai pas dans le jugement », assure celle qui ne sait pas ce qu’elle aurait fait à sa place.
Elle a commencé ses recherches il y a 35 ans. Les seules choses qu’elle a réussi à savoir, c’est que sa mère biologique s’appellerait Marie-Josée et qu’elle est vivante. Sandrine a contacté le Conseil national pour l’accès aux origines personnelles (CNAOP), l’organisme qui détient toutes les informations qu’elle aimerait obtenir, mais qui ne peut pas les lui fournir sans l’accord de sa mère. Elle a toutefois pu transmettre une lettre à sa mère biologique, il y a une quinzaine d’années, dans laquelle elle explique qui elle est et le sens de sa démarche. Toutefois, elle n’a pas obtenu de réponse.
Il y a un an, la quinquagénaire a décidé d’entamer de nouvelles démarches en ouvrant une page Facebook dédiée à ses recherches et en embauchant un détective privé spécialisé dans les recherches familiales. Fabrice Brault a commencé par faire passer des tests ADN (importés, parce qu’ils sont interdits en France) à Sandrine, ce qui a permis de découvrir que ses racines seraient dans la région Rhône-Alpes, ainsi qu’en Algérie, dans la province de Sétif, d’où serait originaire son père.
Ces tests ont aussi permis de localiser un cousin éloigné avec qui elle partage 0,7% de son ADN. Le détective privé explique comment il va procéder pour démêler le gros puzzle : « Je vais contacter ce Hervé, lui demander s’il est d’accord pour que nous remontions sa généalogie ensemble. Il aurait un arrière-arrière-grand-parent en commun avec Sandrine. Cela donne 16 personnes. Et nous allons ensuite redescendre au fur et à mesure. »
La famille de Sandrine, autant ses enfants que sa maman qui l’a élevée, la soutient dans ses recherches. « Ce n’est pas parce que je cherche ma mère biologique que je rejette mes parents », affirme-t-elle.
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