Un alpiniste français de 60 ans est mort sur le Makalu, cinquième plus haute montagne du monde située dans l’Himalaya au Népal.
Johnny Saliba, âgé de 60 ans, « faisait route vers le sommet mais, comme il présentait des symptômes du mal de l’altitude, son guide l’a fait descendre. Puis il est mort », dimanche à 8120 m d’altitude, a déclaré Bodha Raj Bhandari de l’agence Snowy Horizon Treks and Expedition.
Une « véritable force de la nature »
Expeditions Unlimited, l’agence organisatrice de cette ascension, a communiqué sur les réseaux sociaux que Johnny Saliba, « véritable force de la nature », « faisait la course en tête de l’expédition depuis le démarrage ». Mais, « il s’est senti très fatigué lors du summit push (tentative d’atteindre le sommet, ndlr) vers 8 300 mètres. » « Il a alors fait demi-tour pour entamer sa descente avec son sherpa vers le camp 3 (7 500 mètres). Et c’est à 8 100 mètres qu’il s’est assis et s’est immédiatement éteint sous les yeux de son sherpa, qui n’a rien pu faire. »
Le grimpeur faisait partie d’une équipe française qui escaladait le mont Makalu culminant à 8485 mètres. Tous les autres membres sont rentrés sains et saufs au camp de base.
« Johnny préparait cette ascension depuis plus de deux ans. Il a participé à des stages de préparation. Il avait notamment effectué l’ascension du Pic Lénine, à 7 134 mètres (situé au Kirghizistan, ndlr) », a expliqué Éric Bonnem, fondateur d’Expeditions Unlimited, à France3. « C’était un homme charmant, une force de la nature avec une volonté sans faille. Si on m’avait demandé qui pouvait réussir ce sommet au sein de cette expédition, c’était bien lui », a-t-il ajouté.
La famille de M. Saliba a été informée de son décès, a ajouté M. Bhandari précisant que l’on s’efforçait de récupérer son corps.
Deuxième décès de la saison d’alpinisme
Il s’agit du deuxième décès de la saison d’alpinisme après celui de Lakpa Tenji Sherpa, un guide népalais de 53 ans, mort la semaine dernière en redescendant du Makalu dont il avait atteint le sommet.
Le Népal a délivré 59 permis d’ascension du Makalu à des grimpeurs étrangers. Des dizaines d’entre eux ont déjà pu atteindre son sommet.
Au printemps quand les températures sont clémentes et les vents généralement plus faibles, des centaines d’alpinistes affluent au Népal, abritant huit des 14 plus hauts sommets du monde.
L’industrie de l’alpinisme népalaise, pesant aujourd’hui plusieurs millions de dollars, repose sur l’expérience des « sherpas », ces montagnards népalais servant de guides. Ils paient un lourd tribut pour accompagner des centaines de grimpeurs chaque année. Un tiers des morts dans l’Everest sont des guides népalais.
Des sherpas ultra expérimentés sont les premiers, chaque année, à atteindre le sommet de l’Everest à 8849 mètres d’altitude, en ouvrant un circuit sûr.
Le Népal a délivré cette année plus de 900 permis d’ascension de ses montagnes à des alpinistes étrangers, dont 414 pour celle de l’Everest.
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