Le maire de New York Bill de Blasio a annoncé mercredi que le nombre de licences accordées par la ville à des véhicules de transport avec chauffeur (VTC) resterait limité pour une année supplémentaire, après une première année de test.
Le plafond est susceptible de changer chaque année, a-t-il indiqué, mais la municipalité fixera un nombre maximum, alors qu’il n’existait pas de limite avant août 2018.
Actuellement, le nombre de licences VTC dépasse 120.000 dans la métropole américaine, selon un rapport publié ce mois-ci par la TLC, l’autorité de supervision des taxis et véhicules avec chauffeur.
C’est un nouveau revers pour les géants des VTC, notamment Uber, qui avait déjà saisi la justice pour faire annuler la première décision adoptée en août 2018 par le conseil municipal. La procédure est en cours.
La municipalité avait également imposé, à compter du 1er février, un salaire minimum de 17,22 dollars de l’heure pour les chauffeurs de VTC. Une décision contestée en justice par Lyft, le grand rival d’Uber, sans succès.
« La limite fixée par le maire va créer un nouveau système de plaques« , a déploré un porte-parole d’Uber dans une déclaration, en référence aux « medallions« , les licences accordées aux taxis. Selon le groupe, les chauffeurs ne disposant pas de licence, mais désireux de travailler pour une plateforme de VTC devront louer un véhicule autorisé à rouler, ce qui induira des frais supplémentaires « exorbitants » pour eux.
Le syndicat de chauffeurs Independent Drivers Guild a estimé que si « empêcher les applications (plateformes de VTC) d’inonder les rues avec trop de chauffeurs (était) une bonne chose« , la mairie devrait permettre aux chauffeurs « d’être propriétaires de leurs véhicules plutôt que de le louer à des sociétés de leasing rapaces« .
Le maire a également annoncé mercredi que la ville allait limiter le temps que pouvaient passer les VTC à rouler sans client, à la façon des taxis, à 31% de leur service global. Cette dernière mesure ne concerne que le sud de Manhattan, soit la zone la plus embouteillée de New York.
Selon une étude du TLC, les chauffeurs passent actuellement en moyenne 41% de leurs temps à rouler sans client, ce qui contribue à aggraver les émissions de CO2, a souligné Bill de Blasio, lors d’une conférence de presse.
Le maire a estimé que cette mesure pourrait augmenter de 10% la vitesse moyenne des véhicules dans cette zone et faire gagner aux chauffeurs, en moyenne, 6.000 dollars de plus par an.
ET avec AFP
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