Des proches d’opposants, dont plusieurs ex-candidats à l’élection présidentielle, incarcérés au Nicaragua ont dénoncé mardi les mauvais traitements et le manque de soins médicaux, appelant le gouvernement du président Daniel Ortega à respecter le régime des visites.
Cette trentaine d’opposants emprisonnés n’ont pu recevoir que neuf visites en un an, ont regretté leurs proches, dans un communiqué lu lors d’une conférence de presse en ligne.
Atteinte à la souveraineté nationale
Ces détenus avaient été arrêtés en 2021 avant le scrutin de novembre dernier où Daniel Ortega, un ex-guérillero de 76 ans, a été réélu pour un quatrième mandat consécutif. Ils ont depuis été condamnés à des peines de prison pour atteinte à la souveraineté nationale.
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— 1@bonsoirmichel (@bonsoirmichel) May 24, 2022
Le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2007, les accuse de conspirer pour le renverser avec le soutien de Washington.
En février, l’un d’entre eux, Hugo Torres, un héros de la guérilla sandiniste passé à l’opposition au président Ortega, est mort en détention à l’hôpital.
Politique d’isolement
Les proches de ces opposants se sont dit « alarmés par le fait que, plus d’un an après leur emprisonnement, la politique d’isolement et de refus de visite des fils et filles mineurs » à leurs parents se poursuive. Ils ne peuvent recevoir ni appel téléphonique, ni livres, photos ou dessins de leur part.
Les familles ont toutefois reconnu que, depuis leur dernière visite il y a 40 jours, il y a eu une légère amélioration dans la portion de nourriture pour certains détenus.
Plus de 180 opposants au gouvernement emprisonnés
Mercedes Mendoza, sœur du journaliste sportif Miguel Mendoza, a affirmé que ce dernier est soumis à de fréquentes fouilles et qu’on lui a rasé les cheveux. « C’est de la haine, c’est les faire se sentir mal et les blesser psychologiquement », a-t-elle dénoncé.
Verónica Chávez, épouse du journaliste Miguel Mora, a déclaré de son côté que son mari avait entamé une grève de la faim car il n’est pas autorisé à recevoir la visite de son fils, un jeune homme handicapé affecté psychologiquement par la séparation d’avec son père.
Au total, plus de 180 opposants au gouvernement du président Daniel Ortega ont été emprisonnés, la majorité d’entre eux lors de la répression sanglante des manifestations de l’opposition en 2018.
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