La crise sanitaire est une crise économique sans précédent pour certains professionnels, qui tentent de trouver des solutions pour ne pas sombrer. C’est le cas de cette coiffeuse à Nice (Alpes-Maritimes). Virginia Begnis a effectivement établi son lieu d’habitation sur son lieu de travail.
Virginia Begnis s’est confiée au micro de LCI. La coiffeuse et barbière du salon Wax & Cut raconte que pour faire face à cette crise sanitaire sans précédents, elle a dû faire une croix sur son logement. Installée depuis dix ans dans ce salon situé au centre-ville de Nice, elle explique en effet qu’ « économiser un loyer [lui] permet de ne pas mettre [son] entreprise en péril ».
La professionnelle bientôt cinquantenaire précise que devoir tout désinfecter avant chaque personne entraîne une perte de temps, et donc une baisse significative du nombre de clients. Par conséquent, une diminution notoire du chiffre d’affaires s’ensuit. Elle ajoute que son salon était tout à fait viable avant l’arrivée du confinement en mars 2020.
Elle souligne également qu’outre la perte d’activité lors du premier confinement, le couvre-feu n’a fait qu’empirer les choses, réduisant encore ses plages horaires et ne permettant plus aux personnes de venir se faire coiffer après leur travail. « La prochaine étape c’est la rue », se désespère-t-elle. « Le fruit de mon travail m’a toujours permis de vivre correctement, aujourd’hui on m’enlève la possibilité de travailler », condamne la coiffeuse.
La coiffeuse s’est donc résolue à quitter son appartement pour venir s’installer dans son salon, faute de mieux. « La partie habitation, qui est juste un espace qui était réservé auparavant à ma clientèle » est désormais devenu un endroit « investi par mon déménagement », confie-t-elle, décrivant le fait que « sa vie » est plutôt devenue une « survie ».
Quant aux aides de l’État, elles sont loin de compenser les pertes engendrées par la crise. « Ce n’est pas suffisant, c’est le strict minimum pour régler le loyer d’ici c’est tout. Tous les jours, c’est résilience, résistance et adaptation », poursuit-elle, bien décidée à sauver son salon de coiffure. « Je ne sais pas comment je vais faire si je dois tenir encore un an comme ça. Il est possible que mon salon disparaisse et que je perde tout ce que j’ai investi », a-t-elle cependant confié à France Info.
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