Le 20 février, le parti présidé par Nicolas Dupont-Aignan a annoncé qu’il ne retiendrait finalement pas la candidature d’Emmanuelle Gave pour les prochaines élections européennes. Une décision qui intervient après la médiatisation de plusieurs messages polémiques de l’avocate.
Mercredi dernier, les chroniqueurs de l’émission Quotidien exhumaient des tweets et des messages publiés sur Facebook par Emmanuelle Gave, alors candidate en position éligible sur la liste de Debout la France.
Des propos controversés que certains n’ont pas hésité à qualifier de racistes. Faisant écho à un article du Monde qui considérait qu’il y avait « trop de Blancs dans le secteur de l’intelligence artificielle », Mme Gave avait écrit qu’il y avait « beaucoup trop de Noirs dans les courses de 100 mètres », une manière selon elle de souligner le caractère grotesque de l’article du Monde à travers « un raisonnement par l’absurde ».
Les chroniqueurs de Yann Barthès ont également reproché à Emmanuelle Gave ses propos sur les musulmanes, qui seraient selon elles « quasiment inemployables en tant qu’employés de maison ou Nanny ».
Des déclarations qui reposaient sur une mauvaise expérience avec une « nanny algérienne », celle-ci lui ayant « fait les pires problèmes ». La directrice de l’Institut des Libertés a d’ailleurs regretté ces propos, expliquant qu’elle avait « eut tort »
« Je n’avais pas vraiment perçu combien tout reste [sur les réseaux sociaux] et combien tout est formaté. Je suis désolé si j’ai blessé des personnes, ce n’est pas mon idée », a-t-elle confié.
.@PaulLarrouturou a confronté Emmanuelle Gave, candidate aux élections européennes, à ses tweets jugés racistes. Voici sa réponse #Quotidien pic.twitter.com/kafj3VZfEV
— Quotidien (@Qofficiel) 20 février 2019
Réaction immédiate de Nicolas Dupont-Aignan
D’après la plateforme de fact-checking de Libération, Emmanuelle Gave aurait fait supprimer près de 10 000 messages de son compte Twitter par une entreprise spécialisée.
Parmi ceux-ci, un message questionnant le bienfondé de la loi Gayssot – première des quatre lois mémorielles françaises qui entend réprimer la contestation de l’existence des crimes contre l’humanité définis dans le cadre du Tribunal militaire international de Nuremberg.
La lauréate du barreau de Paris a été écartée dans la foulée de la diffusion de la séquence de l’émission Quotidien sur la chaîne TMC le 20 février.
Communiqué de presse de Debout La France. pic.twitter.com/lOZTe3CyAn
— Debout La France (@DLF_Officiel) 20 février 2019
S’il reconnaît que la décision d’écarter Emmanuelle Gave a été « difficile », Nicolas Dupont-Aignant affirme néanmoins qu’il doit se montrer « intransigeant » et ce, en sa qualité « de responsable politique ».
« Ce qu’Emmanuelle Gave appelle de l’humour ne l’est pas pour moi », a-t-il indiqué.
@dupontaignan « Ce qu’Emmanuelle Gave appelle de l’humour ne l’est pas pour moi. Je suis intransigeant et je ne changerai jamais. Cela a été difficile pour moi comme décision mais en tant que responsable politique je ne peux pas l’accepter. » @francebleuparis
— Debout La France (@DLF_Officiel) 21 février 2019
Le 11 février, le journal L’Opinion révélait que Charles Gave – financier, essayiste et entrepreneur français, père d’Emmanuelle – allait apporter « un peu moins » de 2 millions d’euros à la campagne du président de Debout la France pour les élections européennes.
Un montant qui a été contesté par les intéressés, Charles Gave affirmant qu’il s’agissait d’une « fake news » tout en réitérant son soutien au parti de M. Dupont-Aignant.
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