Nicolas Sarkozy en mode offensif au JT de France 2 de 20h

1 juin 2015 10:06 Mis à jour: 17 octobre 2015 22:35

 

Après l’officialisation du nouveau nom de parti « Les Républicains », Nicolas Sarkozy était l’invité de Julian Bugier dans le journal télévision de 20h sur France 2. L’occasion pour l’ancien président de rappeler son rôle de rassembleur depuis 6 mois pour retrouver l’unité du parti, de tacler en la définissant « au mieux de « médiocre » la politique du gouvernement de François Hollande et de rappeler à son encontre le principe de la présomption d’innocence dans les affaires de justice en cours.

Le « jeune » – selon les termes du président, présentateur de France 2 Julian Bugier, ancien d’I-Télé, n’en était pas moins incisif dans ses questions abordant sans tabou tous les sujets qui fâchent : les excès de zèle dans les propos de l’opposition, la préférence des Français pour Alain Juppé, les différences idéologiques au sein du parti, les affaires en cours à l’encontre de l’ancien président, etc.

Nicolas Sarkozy a pourtant cette qualité, comme tous les bons avocats, d’avoir réponse à tout, même quand l’opinion est contre lui. L’ancien président a ainsi expliqué que dans la situation dans laquelle il voyait le pays, et suite aux instructions qu’il avait donné aux élections départementales : « ni PS, ni Front National », le nouveau nom des « Républicains » permettait de rassembler tous ceux qui croient en les valeurs de la République.

En modifiant le nom de l’UMP à « Les Républicains », la stratégie politique est en fait double : d’abord changer un nom de parti trempé dans les affaires et associé à la perte des élections de 2012 ; ensuite se placer sémantiquement au dessus des autres partis politiques. Quand l’on sait que dans une société d’information, une chose répétée dix fois devient vraie, le calcul tacticien apparaît alors dans toute sa lumière.

Pour Nicolas Sarkozy : «Nous avons pensé que la république, ses règles, son fondement, c’est ce qui manquait ». Pourtant dans les faits, l’équipe dirigeante sera la même que l’UMP et la ligne droitière toujours assumée par l’ancien président.

Au sujet de la laïcité et de l’Islam très présents dans les débats récents du parti, Nicolas Sarkozy reste intransigeant en se défendant de chasser sur les terres du Front National : « Ce n’est pas à la République de s’adapter aux religions, c’est aux religions de s’adapter à la République. » a t’il répondu à Julian Bugier.

L’ancien président s’est placé une nouvelle fois un grand rassembleur de la droite, faisant en 6 mois ce que l’UMP n’a pas pu faire sans lui en 3 ans. À la question des huées et des sifflets contre Alain Juppé au 1er meeting des Républicains, il a reconnu dans l’unité l’existence d’ambitions différentes pour chacun, ne s’autorisant pas à dire qu’il existait des différences idéologiques majeures au sein de son nouveau parti et que sa stratégie politique jouant entre sur les leviers du partisanat et populisme avait sûrement provoqué cette situation.

 

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