Jeanne Pautrat, décédée il y a un an, a légué un million d’euros à une association de sauvegarde du patrimoine de la Nièvre. Ses dernières volontés étaient de restaurer l’abbatiale de Saint-Laurent-l’Abbaye, qui est dans un état de délabrement avancé depuis plusieurs décennies.
Cette ancienne habitante de Saint-Laurent-l’Abbaye a fait un don dépassant toute attente. Elle a légué un million d’euros à l’association de sauvegarde du patrimoine Camosine (Caisse pour les Monuments et les Sites de la Nièvre), rapporte France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Son vœu étant d’utiliser cette somme pour la réfection du site abbatial de Saint-Laurent-l’Abbaye.
« Une vraie bouffée d’oxygène »
Le président de la Camosine, Jean-Louis Balleret, a perçu le legs de Jeanne Pautrat comme une bénédiction, étant donné l’état du monument. « Quand on l’a appris, ça a été une grande joie. Une vraie bouffée d’oxygène », s’est également réjoui Geneviève Leguay, la présidente de l’ASPAS, l’association dédiée à la sauvegarde de l’abbaye de Saint-Laurent-l’Abbaye. Jeanne Pautrat, qui habitait ce village, a également été présidente de l’ASPAS durant près de 20 ans. Elle est décédée le 10 février 2022, à l’âge de 104 ans.
« Après réflexion, on s’est dit que c’était un enjeu intéressant pour le département, le patrimoine… Il y a possibilité d’un nouveau démarrage. Cette dame nous a fait confiance, elle nous a confié toutes ses économies, donc on s’est dit qu’on allait y aller », a lancé Jean-Louis Balleret.
« C’est une plaie béante »
Toutefois, le monument ne pourra pas être rénové à l’identique, le montant de la restauration étant « bien supérieur » au legs. Jacques Mansuy, le directeur de la Camosine, estime en effet qu’il faudra « probablement plusieurs millions d’euros », l’édifice ayant été « très peu entretenu dès le début du 20e siècle ».
L’adjoint au maire Jean-Jacques Bertin souligne de son côté que pouvoir « redonner vie » à cet édifice est « une très grande satisfaction ». « C’était inabordable d’espérer restaurer. On avait juste les moyens d’éviter que ça se détériore trop vite », ajoute-t-il.
« Ça devient quelque chose qui existe, on finit par ne plus le voir. On s’est habitué à la ruine », se désole Geneviève Leguay. En 1945, l’abbatiale avait effectivement perdu une partie de son transept et de son clocher. Des travaux de consolidation avaient été réalisés en 1980, mais ceux-ci ont besoin d’être « complètement repris » car malgré les étais, « le bâtiment reste fragile », conclut Jacques Mansuy auprès de nos confrères.
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