Un habitant du Mas de Mingue, un quartier populaire de Nîmes, est la victime des dealers qui y font la loi. Alors qu’il n’a fait que son devoir en dénonçant un réseau de trafiquants auprès de la police, il a été menacé, séquestré, frappé puis forcé de s’enfuir de son appartement. Il a tout laissé derrière lui, laissant son logement aux dealers et vivant dans la précarité.
Certains quartiers de Nîmes sont bien connus pour être gangrénés par la drogue et la violence. Mas de Mingue en fait partie. C’est là qu’habitait Kamel, dont le prénom a été changé pour des mesures évidentes de sécurité.
« Je n’ai plus rien, même pas la possibilité de me rendre chez moi pour récupérer quelques affaires », explique au Parisien celui qui n’a plus que son portefeuille et sa carte d’identité.
Deux coups de couteau dans les fesses
Tout a commencé il y a quelques mois avec des menaces et du harcèlement. Puis le 22 août 2023, Kamel a déposé une plainte au commissariat de Nîmes. « Il était la victime de quelques petites terreurs qui font la loi dans le quartier », explique Me Carmelo Vialett, l’avocat de cet homme de 47 ans. Selon la plainte, Kamel aurait refusé de servir de chauffeur pour le trafic et aurait reçu deux coups de couteau dans les fesses.
La situation dégénère lorsque les dealers décident d’investir le logement social de la victime le 10 octobre dernier. Ils veulent l’utiliser pour y stocker argent, drogue et armes. Frappé, Kamel n’est plus libre chez lui. « Il y avait quelqu’un qui me surveillait en permanence et je n’avais plus la possibilité de changer de pièce », se souvient-il.
Au bout de trois nuits, il réussit à s’enfuir. La police effectue une perquisition à son domicile, saisit plusieurs dizaines de milliers d’euros et interpelle le geôlier présumé. Celui-ci sera écroué pour « séquestration avec violences ».
« La police m’a dit que je risquais ma vie »
Les enquêteurs conseillent toutefois à Kamel de ne pas rentrer chez lui parce que c’est trop dangereux, alors il est pris en charge par le Samu social, dans un hôtel de fortune. La solution est provisoire et le quadragénaire s’inquiète de se retrouver à la rue avant l’hiver.
Son avocat s’indigne : « Il a pris le risque de dénoncer un réseau et il se retrouve maintenant démuni, sans aucune protection, ayant tout perdu, notamment son logement et toute sa vie dans son quartier ». Le juriste interroge : « Est-il normal qu’une victime doive déménager ? »
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