Alors que la médiathèque Marc-Bernard, située dans le quartier Pissevin à Nîmes, a été rénovée pour près d’un million d’euros, la municipalité envisage de détruire le bâtiment, utilisé par les dealers. Cette dernière est fermée depuis juin pour cause d’insécurité.
La médiathèque de Nîmes, dans le quartier Pissevin, va être démolie. En raison « de l’aggravation de la situation depuis quelques semaines et du risque d’atteinte grave à la sécurité des agents municipaux », le maire, Jean-Paul Fournier, annonçait par le biais d’un communiqué de presse la fermeture au public de la médiathèque à compter du mardi 6 juin dernier et jusqu’à nouvel ordre.
Une décision radicale, et pour cause : les dealers de la ville ont tout simplement récupéré le bâtiment à leur profit. Des points de contrôle et de deals ont été installés autour de ce dernier, le toit de la médiathèque s’est transformé en « vigie », et les trafiquants de drogue se permettent même de faire des grillades sur place, explique Midi Libre.
Des agressions à répétition
En quelques jours, plusieurs agressions ont été enregistrées : un employé, un journaliste d’M6 qui voulait réaliser un reportage, et même un pasteur ont été violenté. Des palpations seraient effectuées par les dealers pour laisser passer ou non les personnes.
« Le quartier Pissevin fait parler de lui depuis plusieurs années. Le trafic de stups règne dans ses ruelles, ses parkings… Les fusillades sont nombreuses avec des victimes collatérales », explique David Leyraud de l’Alliance Police Nationale zone sud, dans « Morandini Live » sur CNews.
Selon Sophie Roulle, adjointe à la culture, la médiathèque est reconnue pour « son apport social et culturel », et son absence pèse lourdement sur le quartier. « Nous envisageons de démolir le bâtiment et de le reconstruire à un emplacement plus adapté dans le quartier », a-t-elle affirmé.
L’État, la mairie et même l’Europe avaient pourtant investi près d’un million d’euros dans la rénovation de cette médiathèque, rapporte RTL. Mais force est de constater que les tirs de Kalachnikov et les trafics ont rendu le lieu infréquentable.
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