Mathilde Panot a déclaré ce mercredi 8 janvier ne pas être choquée par les différentes manifestations qui se sont improvisées dans plusieurs villes de l’Hexagone, après de nombreux appels sur les réseaux sociaux, pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen.
Après l’annonce du décès du fondateur du Front national (FN), de nombreux rassemblements ont eu lieu ce mardi soir, notamment à Paris, Marseille ou Lyon. Invitée ce mercredi sur RTL, la cheffe des députés insoumis (LFI) a approuvé ces événements, qu’elle a qualifié de « rassemblements symboliques », alors même que ceux-ci ont provoqué une vaste polémique au sein de la classe politique.
« Un ennemi de la République »
« Le combat contre l’homme est fini mais celui contre ses idées continue plus que jamais », a déclaré Mathilde Panot au micro de nos confrères. « Jean-Marie Le Pen n’est pas un adversaire politique, c’est un ennemi de la République », a ajouté celle qui ne souhaite aucunement lui rendre hommage.
L’homme politique controversé, dont les obsèques se dérouleront samedi dans sa ville natale de La Trinité-sur-Mer (Morbihan), est décédé à l’âge de 96 ans à Garches (Hauts-de-Seine). À la question de savoir si Mathilde Panot a été choquée par les fêtards qui ont arrosé son décès dans ce qui a été nommé sur les réseaux sociaux d’« apéro géant », elle a rétorqué : « Non ça ne me choque pas et je trouve que ceux qui sont choqués par ce qui s’est passé hier – une jeunesse qui continue ‘d’emmerder le Front national’ – sont le matin […] dans un esprit Charlie et puis le soir, sont choqués que des gens puissent faire une blague ou des rassemblements symboliques sur la mort d’un dirigeant d’extrême droite. »
Elle a ensuite tenu à rappeler dans une longue tirade que Jean-Marie Le Pen a été « un tortionnaire en Algérie », qu’il a « insulté à la fois les personnes de confession juive [et] de confession musulmane », qu’il a été « multi-condamné pour haine raciale et pour incitation au meurtre contre les personnes Roms », et enfin qu’il « a parlé de ‘lépreux’ en parlant des personnes qui vivent avec le Sida ». « Bref, je crois qu’on ne peut pas être Charlie le matin et s’en prendre le soir à une jeunesse », a-t-elle de nouveau résumé.
« Personne ne danse sur un cadavre, il faut arrêter de dire n’importe quoi »
Mathilde Panot est également revenue sur les propos de Bruno Retailleau, qui s’est indigné sur X ce 7 janvier de ces manifestations. « Rien, absolument rien ne justifie qu’on danse sur un cadavre. La mort d’un homme, fût-il un adversaire politique, ne devrait inspirer que de la retenue et de la dignité. Ces scènes de liesse sont tout simplement honteuses », a en effet dénoncé le ministre de l’Intérieur.
« Personne ne danse sur un cadavre, il faut arrêter de dire n’importe quoi », s’est agacée la députée Insoumise. Selon elle, Jean-Marie Le Pen n’est en aucun cas un « adversaire politique comme ça a été dit par monsieur Retailleau, ou même une grande figure de la vie politique française, comme ça a été dit par monsieur Bayrou ». « C’est un ennemi de la République », a-t-elle répété en guise de conclusion.
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