Bien connu de la justice, le suspect était sous bracelet électronique au moment de l’agression.
Les faits remontent au 8 juillet. Alors qu’il est en liberté sous le régime du Placement sous surveillance électronique (PSE), Kamel Daoudi commet un vol à l’arraché sur le parking de l’enseigne de distribution Match située rue de Tournai, à Lannoy. Âgée de 86 ans, la victime a été choisie pour sa vulnérabilité. « Elle était âgée, cela semblait facile », a expliqué le prévenu devant le tribunal correctionnel de Lille.
Jugé en comparution immédiate le 10 juillet, Kamel Daoudi n’en est pas à son coup d’essai. Bien connu des services de police, il a été condamné dix-sept fois par la justice. Marié et père de famille, le quadragénaire occupe un emploi de soudeur. Toxicomane depuis plusieurs années, il est accro à l’héroïne et a déjà commis des vols dans plusieurs magasins de la commune pour assouvir son addiction. S’il s’en est pris à cette octogénaire le 8 juillet, « c’était pour aller acheter une dose », écrivent les journalistes de La Voix du Nord.
« Est-ce que votre dose vaut la santé de cette dame ? », demande le président du tribunal au prévenu pendant l’audience. « J’ai honte », répondra simplement K. Daoudi en baissant la tête.
« Le système judiciaire a tout fait pour vous tendre la main »
Interrogé sur le fait que les plaques d’immatriculation de son véhicule étaient dissimulées lorsqu’il a été interpellé, le prévenu reconnaîtra qu’il avait pris ses précautions pour éviter d’être identifié, sans succès. « J’avais l’intention de voler dans le magasin et comme je suis sous bracelet électronique, je ne voulais pas qu’on me chope », confie ainsi Kamel Daoudi.
« Votre comportement est incompréhensible. Vous êtes sous bracelet, sous méthadone… Le système judiciaire a tout fait pour vous tendre la main. C’est un échec », fustige Aline Clérot, représentante du ministère public. Elle demandera à la cour de condamner le suspect à une peine de dix-huit mois de prison, dont six avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans.
« On est face à une personne malade, esclave d’une matière toxique. Ce n’est pas la prison qu’il lui faut, c’est un médecin », plaide l’avocat du prévenu.
Suivant les réquisitions du procureur de la République, le tribunal correctionnel de Lille condamnera Kamel Daoudi à une peine de dix-huit mois de prison avec mandat de dépôt.
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